ABIDJAN (Xinhua) – Entre « trois et six personnes » seront traduites devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis lors des affrontements post-électoraux en Côte d’Ivoire, a estimé samedi à Abidjan le procureur Luis Moreno-Ocampo.
« Nous envisageons diligenter nos enquêtes à l’encontre de trois à six personnes », a déclaré Luis Moreno-Ocampo lors d’une conférence de presse.
Selon lui, la CPI va concentrer ses « efforts sur les personnes les plus responsables et les crimes les plus odieux ».
Au total 87 personnes dont l’ex-président Laurent Gbagbo ont été inculpées par la justice ivoirienne et sont détenues pour des crimes de sang, des infractions économiques et atteinte à la sureté de l’Etat.
« Les autres personnes (inculpées) feront l’objet d’enquêtes de la part des autorités compétentes judiciaires de la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
Sur l’identité des personnes visées par la CPI, Luis Moreno- Ocampo a dit que les noms seront connus lorsque les « preuves » seront faites sur les personnes suspectées et que ces preuves seront présentées aux juges.
« Nous avons commencé à recueillir les preuves il y a 11 jours, nous allons nous concentrer sur les personnes les plus responsables en fonction des preuves mises à notre disposition », a- t-il fait savoir.
« Nous allons recueillir ces informations de manière impartiale, à charge et à décharge », a-t-il assuré promettant de rendre justice en Côte d’Ivoire pour que les violences cessent et que le pays aille de l’avant.
La CPI a été autorisée le 3 octobre à ouvrir une enquête sur les événements post-électoraux déclenchés fin novembre dernier et qui ont fait au moins 3 000 morts.
Luis Moreno-Ocampo est arrivé à Abidjan vendredi pour une visite de 24 heures. Au cours de son séjour, il a eu une séance de travail avec les autorités judiciaires ivoiriennes, la société civile et la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) et les partisans de Laurent Gbagbo avant d’être reçu en audience par le président Alassane Ouattara.
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