Coups de feu à Agban dans la nuit de vendredi à samedi – Ce qui s’est passé

Ce qui s’est passé La hiérarchie prend des mesures

C’est un fait peu ordinaire dans les casernes de gendarmerie, qu’un mouvement d’humeur débouche sur des coups de feu. Et pourtant, c’est ce qui est arrivé dans le plus grand camp de gendarmerie de Côte d’Ivoire, à savoir le camp d’Agban, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 octobre dernier. Les habitants de ce camp et leurs voisins ont été réveillés par des coups de feu tirés par des gendarmes. Selon des sources militaires non officielles, ces bruits d’armes seraient le fait de gendarmes mécontents du traitement qu’ils subiraient de la part de leur nouveau chef. Ils seraient sévèrement traités, certains parlent même de « méprisés ». « On ne demande pas à nos patrons de rire avec nous, mais de nous traiter comme des humains », a fulminé hier un gendarme joint au téléphone. D’autres sources expliquent les coups de feu par un message radio qui serait parvenu au camp d’Agban, invitant les gendarmes à sortir et défendre le pays qui serait attaqué. Les bruits d’armes seraient donc les conséquences de l’exécution de ce message radio. Du côté officiel, c’est le silence radio. Pas de communication pour le moment. Notons-le cependant, la presse avait été conviée le lendemain samedi 15 octobre à « une importante rencontre à 11h à la défense pour faire le point et communiquer sur les événements de la nuit à Agban ». Finalement, la réunion s’est tenue à huis clos. Selon des sources qui y ont assisté, les autorités militaires ont déploré les événements d’Agban. Et pour éviter que de tels faits ne se reproduisent, au moment où la paix tant recherchée est encore fragile, il a été décidé de ranger les armes des gendarmes du camp Agban dans les rateliers, et de les ressortir en cas de besoin. L’Unité d’intervention de la Gendarmerie nationale (UIGN), une unité spéciale, a été chargée d’opérer une perquisition dans les domiciles des gendarmes dans le camp, afin de rassembler les armes et les mettre sous surveillance.

Hamadou ZIAO
L’Inter

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