Lors des dernières assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI tenues tout récemment à Washington, une polémique avait eu cours à Abidjan, relativement à un besoin de financement exprimé par l’Etat de Côte d’Ivoire. Le ministre des finances, Charles Koffi Diby, avait en son temps dressé tout un plaidoyer au cours d’une table ronde organisée spécialement en faveur de la Côte d’Ivoire par les institutions financières internationales. Il a profité de cette occasion pour exprimer un besoin de financement évalué à environ 12 000 milliards de FCFA, soient 1200 milliards de FCFA par an sur 10 ans.
La face cachée des 12 000 milliards
La forte médiatisation de cette rencontre internationale a suffi pour qu’une bonne frange de la population ivoirienne tire directement la conclusion selon laquelle le FMI et la Banque Mondiale accorderaient au sortir de ces assemblées annuelles, une bagatelle de 12 000 milliards de FCFA sous forme d’aide extérieure à la Côte d’Ivoire.
Mesurant la portée de cette évidente désinformation qui a été fortement relayée par certains organes de presse à Abidjan, le Directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’ Ivoire, monsieur Madani Tall, a tenu à mettre fin à cette polémique inutile. Profitant de la cérémonie de signature de la convention de financement des 25 milliards de FCFA accordés à l’Etat de Côte d’Ivoire pour les emplois jeunes, il a apporté une précision de taille. Il a martelé qu’il était important de savoir que ce besoin de financement de 12 000 milliards de FCFA exprimé par le gouvernement ivoirien ne sera pas comblé uniquement par l’aide internationale notamment celle de la banque mondiale.
Ce fonctionnaire international a fait savoir qu’il s’agit plutôt d’un besoin exprimé et non d’une promesse d’aide de financement. Et donc, les 12 000 milliards de FCFA évoqués très souvent par le président de la république et le ministre des finances ne seront pas couverts uniquement par les institutions financières internationales, mais plutôt par les ressources internes du budget, les investissements, les retombées de la gestion de la dette (les bénéfices du point d’achèvement PPTE), etc. Il a donc trouvé irréaliste et pas correcte de laisser croire que les institutions financières internationales accorderont une aide de 12 000 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire.
Le ministre Charles Diby, lui-même présent à cette cérémonie a confirmé les dires de monsieur Madani Tall en ajoutant que la Côte d’Ivoire n’est pas en train…
Lire la suite dans la Tribune de l’Economie n°72 du lundi 17 octobre 2011
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