Yamoussoukro
Yamoussoukro, 14 oct (AIP)- Le ministère des Droits de l’homme et des libertés publiques, avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), organise vendredi à samedi à Yamoussoukro, un séminaire de renforcement des capacités des forces républicaines de Côte d’Ivoire en matière de respect des droits de l’homme et des libertés publiques en Côte d’Ivoire.
La formation qui concerne une centaine d’officiers militaires et paramilitaires est assurée par des experts de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci).
Elle a pour objectifs d’amener les généraux, officiers supérieurs et officiers subalternes à changer de comportement vis-à-vis des populations en respectant leurs droits dans l’accomplissement de leurs missions, de rétablir la confiance entre les populations et les différents corps, armée, gendarmerie, police, douane, eaux et forêts, et d’améliorer le climat sécuritaire par une meilleure réappropriation par ces forces de leurs missions régaliennes, explique-t-on.
Le ministre des Droits de l’homme et des libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, a saisi l’occasion pour indiquer que l’impunité ne prospérera plus en Côte d’Ivoire.
« La construction d’un Etat de droit passe nécessairement par le respect des droits de l’homme par nos forces armées. Cela requiert un changement de comportement, de vision de la part de nos forces armées. J’ose espérer que les bénéficiaires de ce séminaire sauront démultiplier les connaissances reçues, afin que les violations des droits humains soient un lointain souvenir en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Selon le ministre Coulibaly Gnénéma, le président de la République, Alassane Ouattara, qui veut faire de la Côte d’Ivoire un Etat de droit, a créé son département ministériel qui a pour activité essentielle, la promotion et la protection des droits humains dans le pays.
« Il s’agit de créer la confiance entre nos forces armées et les populations, mais d’offrir aussi l’occasion d’éviter d’abuser de la force (les armes) mise à leur disposition pour la protection des personnes et des biens », a-t-il expliqué.
Au nom du Premier ministre, ministre de la Défense, le ministre d’Etat, ministre du Plan et Développement, Albert Mabri Toikeusse, a relevé qu’au nombre des défis auxquels le gouvernement doit faire face, « figure en bonne place la construction de l’Etat de droit si cher au président de la République qui se bat pour repositionner le pays sur l’échiquier international, au plan diplomatique, économique… »
« Au nombre des critères que doit remplir la Côte d’Ivoire pour bénéficier pleinement de la confiance extérieure, figure le respect des droits de l’homme », a rappelé Mabri Toikeusse tout en déplorant la dernière décennie en Côte d’Ivoire qui a été « une période de non droit ».
« Nous plaçons l’être humain au centre de nos actions, pour ne plus retomber dans cette barbarie », a assuré le représentant du chef du gouvernement, qui a appelé les militaires et paramilitaires à « rompre avec les mauvaises anciennes habitudes pour apporter des changements qualitatifs ».
(AIP)
Zgrp/kp
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