L’Inter
Le meeting dit de libération de la Côte d`Ivoire que la jeunesse du Fpi s`apprête à organiser le samedi 15 octobre 2011, pourrait ne pas avoir lieu. Recevant une délégation du Front populaire ivoirien et du Congrès national pour la résistance et la démocratie hier à son cabinet au Plateau, le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur a demandé le report de ce meeting à une date ultérieure. C`est de la bouche du chef de la délégation FPI/CNRD que les journalistes apprendront l`information, au terme de deux heures d`échange. « Il est évident qu’il y a eu des incidents malheureux le week-end dernier à Koumassi, au meeting convoqué par l’honorable Yao Yao Jules. Et compte tenu de cela, nous avons tiré les enseignements. Nous avons saisi le ministre d’Etat pour lui dire que samedi (prochain), il y a un meeting de notre jeunesse et que nous attendons de sa part qu’il prenne des dispositions pour qu’il n’y ait pas de clash. Notre pays est dans une situation sensible. Il vaut mieux qu’ensemble, nous gérions cette situation de sorte qu’on ne connaisse pas encore les événements malheureux que nous avons connus. Mais, M. le ministre d’Etat a avancé des raisons que nous estimons, s’imposaient à nous tous. Il a dit qu’en tant que ministre d’Etat, il est en train de gérer une situation qui est difficile. Et sur le plan des moyens matériels, logistiques, même des hommes, il n’a pas encore les hommes qu’il faut puisque tous les commissariats ont été saccagés et qu’il est en train de remettre tout en état. Donc, il ne dispose pas de personnes qualifiées pour encadrer ce genre de manifestation politique et il souhaiterait que ce soit reporté à une date qui soit un peu plus indiquée », a fait savoir Sylvain Miaka Ouréto, président par intérim du FPI et chef de la délégation FPI/CNRD. A la question de savoir quelle a été la réaction du FPI, voici ce qu`il a répondu à la presse. « Ce n’est pas à vous que je vais dire ça ». La rencontre du mercredi 12 octobre, faut-il le signaler, fait suite à celle du 29 septembre dernier entre le président Alassane Ouattara et le FPI/CNRD. Les échanges avaient porté sur la sécurité, l’Etat de droit, le fonctionnement des Institutions, la réconciliation nationale et les élections. Ces préoccupations étaient consignées dans un document remis au chef de l`Etat qui, à son tour, l`a imputé aux ministres responsables des différentes questions au cœur des discussions. Hier donc, le ministre de l`Intérieur a convoqué le FPI/CNRD pour aborder les préoccupations qui concernent son département, à savoir les questions de sécurité, de réconciliation et l`organisation des élections. Sur la dernière question, Miaka Ouréto a estimé qu`il est trop tôt pour dire si oui ou non le FPI ira aux élections et que les discussions sont en cours. « Il y a des discussions en cours. Ce que je voulais souligner, c’est que le Fpi n’a jamais dit qu’il ne participait pas aux élections. Le Fpi dit qu’il représente quand même une force politique qui compte dans ce pays-là. Pour participer à une élection, il faut que les règles de jeu soient définies de façon consensuelle et qu’on se mette d’accord sur l’essentiel. C’est cela notre préoccupation », a-t-il expliqué. De son côté, le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur a indiqué avoir eu avec ses visiteurs l’amorce d’un dialogue fécond qui devra se poursuivre dans les jours à venir. Il a relevé la bonne volonté des opposants à agir dans le sens de la consolidation de la réconciliation et de la paix.
H. Oulaï
L’Inter
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