Déclaration de la Direction du FPI
Le samedi 08 Octobre 2011, à l’initiative de l’honorable YAO Yao Jules, député à l’Assemblée Nationale, élu de la commune de Koumassi et membre du Comité Central du Front Populaire Ivoirien (F.P.I), un meeting était organisé dans le quartier ²Grand Campement“ (Commune de Koumassi). Cette réunion publique avait rassemblé une foule immense de militants, de démocrates et de la population de Koumassi. Y participaient également plusieurs élus (députés, élus municipaux et départementaux) ainsi qu’une forte délégation de la direction du parti conduite par le Secrétaire Général et Porte-Parole, le député Laurent AKOUN.
Ce rassemblement, convient-il de le rappeler, est la seconde sortie publique du FPI dans cette commune depuis l’avènement de M. OUATTARA à la tête de ce pays, le 11 avril 2011. Ce Samedi 08 Octobre, alors que le meeting battait son plein avec des messages délivrés par les responsables politiques, alors que la population fortement mobilisée écoutait attentivement les intervenants du jour, des personnes vêtues à l’effigie d’“ADO” et des FRCI et munies d’armes blanches, d’objets contondants et de projectiles, appuyés par des hommes en armes, font irruption sur le lieu du rassemblement. Elles saccagent le matériel de sonorisation et tous les biens (chaises, bâches…) ; s’attaquent aux personnalités présentes sans épargner la foule qui ne demandait qu’à vivre la contradiction démocratique. Le bilan provisoire fait état de plusieurs blessés graves, de la destruction de plusieurs véhicules dont celui du Secrétaire Général et Porte-Parole du parti et de toute la logistique mobilisée dans le cadre de ce meeting politique. Un cadre du FPI, le camarade N’GUESSAN Lavry, Secrétaire Général de la Fédération de Jacqueville, a été séquestré dans un domicile privé appartenant au “doyen” des militants RDR de Koumassi, M. Ladji. Il n’a été libéré que plusieurs heures plus tard après de vives recherches et d’intenses négociations. Dans le respect des règles républicaines, le Député YAO Yao Jules dépêché dans les commissariats pour demander secours et porter plainte n’a pu trouver d’agents en place et s’est résigné à attendre 48 heures pour pouvoir porter plainte contre X.
A l’analyse, pour la Direction du FPI, cette attaque d’une réunion publique pour laquelle toutes les formalités administratives, légales et réglementaires avaient été remplies est une tentative des «ennemis de la démocratie » de faire taire les opinions contraires à celles du pouvoir en place. Cet acte barbare et d’un autre âge tend à ramener la Côte d’Ivoire à la triste époque du parti unique. Il n’est que la mise à exécution de la menace de “mater tout meeting arrogant² proférée par M. Amadou Soumahoro, Secrétaire Général du RDR et Ministre-Conseiller de M. Alassane OUATTARA au lendemain de la première sortie publique du FPI dans la Commune de Koumassi. M. Soumahoro vient de châtier ! Cette « correction » n’est que de la volonté du pouvoir en place d’intimider, de museler et d’éteindre à jamais l’opposition démocratique incarnée par le FPI / CNRD. Le sabotage du meeting de ce samedi 08 octobre 2011 est un acte savamment conçu, préparé et mis en œuvre par le pouvoir avec à sa tête le Chef de l’Etat dont le Ministre-Conseiller (de surcroît chargé des dossiers politiques) avait annoncé les couleurs sans être publiquement interpellé.
Face à cet acte d’intolérance caractérisée, la Direction du FPI :
– dénonce la dérive totalitaire développée en Côte d’Ivoire depuis l’avènement de M. Alassane Dramane OUATTARA à la tête de notre pays ;
– s’insurge contre l’usage inconsidéré de la violence contre ses élus, ses cadres, ses militants et sympathisants, les démocrates et la population ivoirienne nourris depuis 10 ans à la sève de la démocratie par le président Laurent GBAGBO ;
– tient personnellement pour responsable M. Alassane OUATTARA, président du RDR de la fracture définitive que font peser sur la cohésion nationale ses (nervis) hommes de mains dont les actes délibérés ne font l’objet d’aucune retenue ;
– interpelle le Chef de l’Etat sur la nécessité de veiller à la cohésion nationale conformément à la Constitution Ivoirienne ;
– prend les communautés Nationale et Internationale à témoin sur le risque irréversible de dislocation sociale que fait planer sur la Côte d’Ivoire le président OUATTARA par son obsession à gérer l’Etat par la terreur.
En cette circonstance douloureuse, la Direction du FPI exprime sa compassion aux blessés et aux victimes de cette énième “croisade” des pro-OUATTARA contre les militants du FPI, les démocrates et le peuple ivoirien. Elle assure ces derniers de sa sympathie, de son soutien et les encourage à persévérer dans la dignité et la lutte pour la Liberté.
Enfin la Direction du FPI demande aux militants, aux démocrates et au peuple ivoirien de ne point se laisser distraire par toutes ces provocations et de continuer à réclamer par tout moyen démocratique la libération du président Laurent GBAGBO, de sa famille et de ses collaborateurs pour assurer à notre peuple la réconciliation attendue.
C’est pourquoi, la Direction du FPI les exhorte à se rendre massivement au meeting de la JFPI, le samedi 15 octobre 2011 à 09 heures à la place CPI à Yopougon.
Pour la Direction du FPI
Le Secrétaire Général et Porte-parole
Laurent AKOUN
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Amadou Soumahoro répond : “Si le Fpi continue dans l’arrogance, il sera maté”
« Je n’ai jamais dit que le Fpi sera maté s’il manifeste. Le Fpi peut librement manifester en Côte d’Ivoire. C’est un parti reconnu. Cependant, si le Fpi veut continuer à se conforter dans l’arrogance et dans des attitudes belliqueuses, alors j’ai dit et j’assume, qu’il sera maté. Parce que tout simplement la Côte d’Ivoire est devenue un pays de droit, où chacun doit répondre de ses actes et de ses paroles. Comment pouvez-vous comprendre que des gens insultent, invectivent et tuent tout le monde. Parce que tuer des êtres humains, c’est aussi de l’arrogance. Je crois que le Fpi devrait avoir le profil bas. Les responsables de ce parti devraient cultiver l’humilité. Quand autant de crimes et autant d’atrocités ont été commis par un régime, les responsables du parti politique de ce régime-là doivent cultiver l’humilité et avoir le profil bas. Nous n’avons même pas encore fini d’enterrer les morts perpétrés sous le régime Fpi qu’ils ont oublié la souffrance et les meurtrissures des Ivoiriens. A la demande du président de la République, nous nous sommes résolument inscrits dans le processus de réconciliation nationale. Mais, cette réconciliation doit se dérouler dans le respect mutuel et avec le regret de chacun d’avoir fait souffrir la Côte d’Ivoire».
Propos recueillis par MAE
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