En Côte d’Ivoire le parti de Laurent Gbagbo accuse Ouattara de « dérive totalitaire »

ABIDJAN (Xinhua) – Le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) accuse le président ivoirien Alassane Ouattara de « dérive totalitaire » après le sabotage samedi de son meeting dans un quartier d’Abidjan.

« Face à cet acte d’intolérance caractérisée, la direction du FPI dénonce la dérive totalitaire développée en Côte d’Ivoire depuis l’avènement de M. Alassane Dramane Ouattara à la tête de notre pays », indiqué un communiqué signé du secrétaire général et porte-parole, Laurent Akoun, publié mercredi.

Selon le communiqué, des « hommes en armes et des personnes vêtues à l’effigie d’Alassane Ouattara munis d’armes blanches, d’objets contondants et de projectiles » ont brutalement interrompu le rassemblement, saccageant des véhicules, le matériel de sonorisation et blessant des militants.

Pour le FPI, cet acte a été « savamment conçu, préparé et mis en œuvre par le pouvoir avec à sa tête le chef de l’Etat (Alassane Ouattara) » qui veut « intimider, museler et éteindre à jamais » le parti de son rival à l’élection présidentielle de novembre dernier Laurent Gbagbo.

Les agissements des « hommes de mains » d’Alassane Ouattara font peser sur la cohésion nationale une « fracture définitive », estime le FPI qui tient « personnellement pour responsable » le président Alassane Ouattara tout en l’interpellant sur la  » nécessité de veiller à la cohésion nationale ».

« Le FPI prend les communautés nationale et internationale à témoin sur le risque irréversible de dislocation sociale que fait planer sur la Côte d’Ivoire le président Ouattara par son obsession à gérer l’Etat par la terreur », poursuit le communiqué.

Le FPI a annoncé une manifestation publique samedi à Yopougon, bastion de Laurent Gbagbo, non sans demander à ses militants de « ne point se laisser distraire et de continuer à réclamer par tout moyen démocratique la libération du président Laurent Gbagbo pour assurer la réconciliation attendue ».

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril et assigné à résidence surveillée dans le nord du pays après cinq mois d’impasse politique et deux semaines de guerre dans la capitale économique Abidjan.

La guerre entre les forces pro-Gbagbo et les forces alliées à Alassane Ouattara appuyées par les forces onusienne et française a fait au moins 3 000 morts.

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