Transfert de Laurent Gbagbo à la CPI – prisonnier gênant ou questions humanitaires ?

Le débat sur le transfert de l’ex-chef de l’État, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale alimente ces derniers temps les causeries en Côte d’Ivoire. Est-ce pour des questions humanitaires? Le gouvernement ivoirien et l’Onu veulent-ils se débarrasser d’un ‘’colis’’ devenu trop encombrant ?
LE DÉPART DE LAURENT Gbagbo à La Haye aux Pays-Bas est-il lié à des questions humanitaires ? Veut-on lui favoriser ainsi l’accès à ses médecins et avocats ? Cette thèse est partagée par ceux qui relèvent que l’ancien chef de l’État a droit aux visites de ses médecins et avocats. Et qu’une telle situation lui permettrait d’être en contact permanent avec ses conseils et toubibs. Mais au sein des partisans de l’ancien président de la République, on évoque qu’il y a une autre raison cachée. Le gouvernement ivoirien et l’Onu seraient à l’abordage pour se débarrasser d’un prisonnier devenu gênant. Quand les plus sensibles pensent qu’une telle éventualité, si elle était envisagée, éviterait au président Laurent Gbagbo de subir des vexations et humiliations dans sa résidence surveillée de Korhogo.

Mais qu’en pense le célèbre prisonnier lui-même ? Selon des indiscrétions, Laurent Gbagbo rêve de rester sur place et envisagerait de reprendre la vie politique comme si rien ne s’est passé sous le ciel en Eburnie le 11 avril 2011. Pis, le président déchu serait sans remords ni contrition quant aux événements douloureux survenus après l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Laurent Gbagbo serait dans la peau de la victime. Et c’est bien cette attitude d’insouciance et de mépris qui pose problème au régime Ouattara. Qui préfère rapidement refiler le ‘’dossier Gbagbo’’ à la CPI. Le processus, avouent certaines sources, ne serait pas forcément judiciaire et pénal, comme le pensent ses partisans. Mais bien politique. Vrai ou faux ! Affaire à suivre…
K.H
L’Intelligent d’Abidjan

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