Un meeting du Fpi organisé part le député Yao Yao Jules à Koumassi campement, samedi dernier, a été violemment perturbé par les pro-Ouattara. Bilan plusieurs blessés, des véhicules caïllassés et tout le matériel saccagé. Un avant-goût certainement de ce qui attend tous ceux qui ne pensent pas comme les maîtres du moment.
La démocratie fortement menacée en Côte d’Ivoire. C’est le moins qu’on puisse dire devant une violence inouïe perpétrée par les militants du Rdr, aidés d’hommes en tenue se réclamant des Frci contre les responsables et militants du Fpi en meeting, samedi dernier, à Koumassi Campement. Pendant que les interventions de responsables du parti d’Affi N’Guessan se succédaient, les militants du Rdr, armés de gourdins, machettes, cailloux… et des soldats des Frci postés pourtant là pour assurer la sécurité, ont fait violemment irruption sur les lieux, s’en prenant à tout sur leur passage. «Pendant le meeting, nous avons été surpris par une cohorte d’inconnus qui s’en sont pris à l’assistance avec une extrême violence.
On a vu les chaises voler dans les airs, beaucoup de vitres de véhicules ont aussi volés en éclats», explique Kipré Tapé, chargé des élections au Fpi. Une course-poursuite des militants Lmp s’en est suivie. Bilan : chaises et bâches saccagées, sono endommagée, 6 véhicules des responsables du parti caillassés, dont celui du SG du Fpi Laurent Akoun, et plusieurs blessés, dont le reporter-photo de Notre Voie.
Le Secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, pris à partie, a eu plus de chance. Il a pu se tirer des griffes de ses agresseurs qui voulaient, selon leurs propres termes, «finir avec lui». Son directeur de cabinet, le fédéral de Jacqueville, Lavry Nicolas, a été pris en otage et séquestré au domicile du vieux Ladji qui a dû user de sagesse pour éviter le pire. Son véhicule de type 4×4 est conduit à l’Etat-major des Frci au Camp Gallieni, où les responsables du Fpi ont dû débourser la somme de 150000 Fcfa pour le récupérer très tard dans la nuit du samedi. Afin d’éviter que ce véhicule ne prenne la direction de non-retour, c’est à dire Bouaké, comme le leur ont signifié les soldats Frci qui avait ordre de veiller au «butin». Tout a été saccagé, et les militants molestés avec la complicité de la nouvelle force publique, les Frci. Plusieurs responsables ont été exfiltrés grâce à la dextérité de quelques militants du Fpi pour éviter le pire. Cette agression, au dire des responsables du parti, n’entame en rien la détermination des Ivoiriens à poursuivre le combat de Laurent Gbagbo.
Le Nouveau Courrier
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