Cote d’ivoire: la communauté Libanaise aux abois

Une enquête a été ouverte. La responsabilité d’un commerçant libanais mise en cause par les proches d’une des victimes. La situation était « très tendue » et « les Libanais se sont enfermés chez eux ». Que s’est-il passé à Abidjan dimanche dernier ?

Ce jour-là, de violentes manifestations ont lieu dans la capitale économique ivoirienne. Dans le quartier huppé de Marcory, de jeunes Ivoiriens en colère s’attaquent aux intérêts des Libanais. Des immeubles d’habitation et des commerces sont caillassés, avant que les forces de l’ordre ne parviennent à sécuriser la zone dans l’après-midi.

Pourquoi un tel déchaînement de violence ? Selon les médias, tout a commencé la veille.

Il est 20h40, samedi, quand des coups de feu retentissent dans le quartier résidentiel de Marcory, dans le sud d’Abidjan. Un jeune homme, présenté par les médias sous le nom de Diomandé Losseni ou Doumbia Losseni, et un autre individu viennent d’être abattus par la police. La nouvelle se répand et, avec elle, la rumeur selon laquelle un commerçant libanais aurait orchestré ces assassinats. Il n’en faut pas plus pour mettre le feu aux poudres.

Selon Aboubacar, le frère de Diomandé Losseni, ce dernier avait appris trois jours avant ce funeste samedi son licenciement de la société Amama-Karim. Diomendé Losseni travaillait, selon son frère cité par des médias ivoiriens, depuis 13 ans pour cette entreprise spécialisée dans la vente de pièces détachées de véhicule. Non content des conditions de son renvoi, Diomendé Losseni se rendait au domicile de son ex-employeur, Sami Chaloub selon la presse ivoirienne, pour réclamer des arriérés de salaire. Les versions divergent sur la suite des événements.

Pour la police, l’affaire relève du simple braquage. Les riverains, eux, pointent du doigt la responsabilité du commerçant libanais.

Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a aussitôt exigé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de ces événements.

Ce même samedi, plus tôt dans la journée, une première manifestation antilibanaise avait eu lieu à Abidjan, sur le site de l’ancien Parc d’attraction. Des revendeurs de voitures s’y étaient installés après avoir été chassés du boulevard Valérie Giscard d’Estaing par la police. Des opérateurs économiques libanais avaient alors revendiqué la propriété du terrain, ce qui avait entraîné, entre les deux parties, des échauffourées vite maîtrisées par les forces de l’ordre.

La communauté libanaise, estimée à plus de 80.000 personnes en Côte d’Ivoire, se trouve régulièrement au centre de tensions, accusée de ne pas respecter la société ivoirienne.

En témoignent les réactions d’internautes suite aux violences à Marcory….lire la suite sur San Finna.

Lu sur L’Orient Le Jour

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