Dans le cadre de son projet « La société civile engagée pour la démocratie et la bonne gouvernance » financé par le Fonds des Nations Unies pour la démocratie (Fnud), le Wanep-CI a réalisé du 13 au 18 Septembre 2011 un Sondage intitulé « De l’opinion des populations ivoiriennes sur la démocratie ». Il ressort des résultats de ce sondage national que 74,40% de la population déclarent savoir ce que c’est que la démocratie et 87,60% pensent que la démocratie convient à la Côte d’Ivoire pourvue qu’elle soit bien appliquée. 59,70% déclarent qu’elle n’est pas correctement pratiquée. C’est donc l’attachement de la majorité des populations ivoiriennes à la démocratie comme principe de gouvernance qui est affirmé même si certains de ses principes fondamentaux ne sont pas respectés. Ainsi 62, 9% estiment que les droits humains sont violés de même que 67% soutiennent que le principe de l’égalité de tous devant la loi n’est pas respecté. Et la séparation des pouvoirs n’est pas une réalité selon 67% des personnes interrogées. Le sondage révèle également que le degré de compréhension de la démocratie de même que celui de l’implication dans la vie politique sont liés au genre et au niveau d’instruction. C’est ainsi que les femmes (60,8%) s’intéressent moins à la politique que les hommes (50,9%). Il est à noter que la majorité de la population ne s’intéresse pas à la politique. Ainsi 55,60 % déclarent ne pas s’intéresser à la politique. 68,40% estiment que les Hommes politiques ne défendent pas bien les intérêts des populations ne pensant qu’à leur propre intérêt quand 52,40% pensent que les partis politiques ne jouent pas correctement leur rôle d’animateur de la vie politique. Enfin, 57% de la population déclarent que la justice ivoirienne n’est pas crédible parce qu’elle est corrompue, dépendante et non accessible à tous. Pour le renforcement de la démocratie en Côte d’Ivoire, le Wanep-CI recommande le respect scrupuleux des principes fondamentaux de la démocratie par les gouvernants, les partis politiques et la société civile ; la formation et l’encadrement des militants par les partis politiques ; la scolarisation totale des enfants avec un accent particulier sur les jeunes filles ; la vulgarisation des principes fondamentaux de la démocratie et de la bonne gouvernance ; l’enseignement des principes fondamentaux de la démocratie dans les établissements ; la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité et la reforme du système judiciaire pour une justice transparente et crédible.
J. Atoumgbré
Le Temps
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