Affrontements sanglants entre FRCI et Guébié à Gagnoa Plusieurs blessés des filles violées

Les populations Guébié de la sous-préfecture de Gnagbodougnoa ont eu maille à partir avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en faction dans la zone à la suite d’une sévère bastonnade administrés par les hommes en armes à un fils du village quelques heures plutôt alors qu’il revenait de ses travaux champêtres. Les échauffourées entre les deux parties vont vite déboucher sur des destructions massives de biens dont l’incendie d’habitations et le viol de nombreuses filles. Des témoignages recueillis auprès de la notabilité, des éléments des Frci et des populations, tout est parti d`un incident survenu le jeudi 29 septembre 2011 à 16 h. Un natif du village du nom d’Agodio, instituteur de son état à Ouragahio et présentement en vacances dans ladite localité, revenait de sa plantation d’Hévéa sur son vélo, lorsqu’il a été confronté à des difficultés à la descente de la colline qui dévale jusque dans le village. Avec la dextérité de ses jambes pour l’immobilisation de son engin dont les freins ne tenaient plus, celui-ci réussit de justesse à éviter un élément des Frci sur sa trajectoire. Mais le soldat qui voit en cette attitude une défiance à son autorité assène un violent coup à l’indélicat cycliste. Ce dernier s’écroule. Non satisfait, de la première correction infligée au maître, le soldat des Frci dont l’identité n’a pas été révélée et ses compagnons venus à sa rescousse se ruent sur Agodio et le battent à sang avant de l’abandonner dans la broussaille en bordure de route. Là où il avait fait sa chute. De retour des champs, des femmes, découvrent le maître dans un état critique. Elles courent ameuter aussitôt les villageois. La réaction de ceux-ci ne se fait pas attendre, puisque dans les minutes qui suivent, ils se rassemblent devant la base des Frci dans le village pour protester contre le traitement de choc que venaient de faire subir les soldats à l’un des leurs. Les hommes en armes ne réagissent pas mais sollicitent du renfort en provenance de Gagnoa. Dans la nuit du jeudi 29 septembre au vendredi 30 septembre 2011, pendant que les populations étaient dans les bras de Morphée, elles sont surprises par le commando des Frci qui détruit tout sur son passage. Toutes les maisons sont visitées. Pour les moins chanceux leurs gites sont partis en fumée. Le lendemain, alors que l’on croyait l’accalmie de mise, une autre tempête de violence oppose autochtones Lobi aux allogènes Bété. Cette fois, malheureusement, les exactions vont virer à de graves violations des droits humains. Le bilan est triste. Des filles violées, d`autres tailladées à la machette, qui garderont à jamais des séquelles de cette autre barbarie humaine. Informé de la situation, le sous-préfet de Gnagbodougnoa, Tra Bi Koué Jean Brice (ndlr : résident à Gagnoa par faute de logement et de véhicule) soutenu par son homologue de Gagnoa ainsi que le commandant des Frci de la région du fromager, Lt Diomandé Vassézé se sont déportés prestement dans la localité pour apaiser les esprits. A l’heure ou nous mettions sous presse, la sous-préfecture était sous contrôle des Frci et les populations qui s’étaient réfugiées dans les broussailles, regagnaient peu à peu le village, comme l`a attesté le chef du village de Gapka Joseph que nous avons rencontré en début d’après-midi hier vendredi 30 septembre 2011.
Venance KOKORA

 

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Gnagbodougnoa (Gagnoa): Violent affrontement entre Guébié et Frci.

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La sous-préfecture de Gnagbodougnoa, dans le département de Gagnoa, a été secouée dans la soirée de jeudi par un violent affrontement entre les populations et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Selon des témoignages recueillis, l’incident qui a mis le feu aux poudres est parti d’un check-point, tenu par des Frci. En effet, Sylvain Agodio, instituteur de son état, rentre, en début de soirée, de sa plantation d’Hévéa par bicyclette. Lâché par son frein à main, au niveau du corridor des Frci, il n’a eu d’autre choix que de hurler : « quittez-là, je n’ai plus de frein ». Ceux qui le pouvaient se sont mis à l’abri. Un élément, par pure zèle, a refusé d’obtempérer. Nez à nez avec l’engin à deux roues, il ne s’est pas fait prier pour pousser l’infortuné cycliste dans le décor. Relevé de sa chute, Sylvain a cru bon de demander des comptes. Il ne fallait pas plus pour qu’il soit roué de
coups. Des femmes, rentrant des champs, tombent pile sur la scène. Leurs cris de désapprobation ont attiré l’attention des voisins qui ont afflué. En nombre restreint, les Frci ont dû battre en retraite. En colère, les femmes mettent le feu à leur abri de fortune.
Appuyées par des Lobis, les Frci reviennent à la charge vers 22 heures et sans crier gare sèment la terreur. De violents coups sont donnés à des édifices, au même moment des maisons partaient en fumée. Surprises, les populations de Gaba, de Diagnoa et de Diahorelilié, les 3 villages de Gnagbodougnoa, prennent la poudre s’escampette pour se mettre à l’abri dans les forêts. C’est vers 5 heures du matin qu’elles vont regagner leurs maisons. A la vue des dégâts, le chef Joseph Dakpa s’est senti obligé de saisir le sous- préfet qui, en compagnie de gendarmes, va s’enquérir des faits. Après les explications des différentes parties, il est ressorti que les Lobis et les Frci ont fait un usage excessif de la force. Même si heureusement on ne dénombre pas encore de mort, au moment où nous mettions sous presse, des informations faisaient état de ce qu’une fillette serait grièvement blessée, à Diagnoa. Notons qu’évoquer les Guébié, c’est forcément se souvenir des événements douloureux qu’a connu ce peuple, dans les années 1970, et qui a fait 4000 morts, officiellement, 6000 morts selon des sources non officielles. On se rappelle que c’est fort de l’article 7 de la défunte constitution que Kragbé Gnangbé Opadjéré a voulu créer un parti politique. Crime de lèse-majesté à cette période. Sous le prétexte d’actions subversives des populations, des détachements militaires commandés par un certain

Ouassénan Koné y ont fait une expédition punitive qui reste tristement marquée dans les
annales de l’Histoire de la Côte d’Ivoire.

Tché Bi Tché

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Le Temps

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