Situation sécuritaire à l’ouest : L’Onuci désarme un groupe d’autodéfense à Duékoué
L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire a tenu hier jeudi 29 septembre 2011, son point de presse hebdomadaire. Au cours de cette rencontre avec la presse, le porte-parole adjoint de l’Onuci, M. Kenneth Blackman, a présenté le bilan des actions menées en côte d’Ivoire, par son institution sur la situation sécuritaire et sur la question des droits l’Homme, durant la semaine écoulée. Répondant à la question des droits de l’homme, M. Blackman a fait noter que des dérapages sont encore constatés çà et là. Il a indiqué que la mission, à travers sa division des droits de l’Homme, maintenait un contact étroit avec le gouvernement ivoirien afin d’alerter les autorités compétentes et de leur fournir les informations en sa possession dans ce domaine. Sur la question de la situation sécuritaire dans l’Ouest, le porte-parole adjoint a rappelé les actions de la force onusienne sur le terrain : « Il n’y pas eu de changements majeurs depuis la semaine dernière. Nos forces militaires dont le nombre s’est accru dans l’Ouest, poursuivent leurs patrouilles dans la région et continuent leur collaboration avec les forces des Nations Unies au Libéria », a-t-il rappelé. Sur le plan du désarmement, il a indiqué que des éléments d’un groupe d’autodéfense connu sous le nom du Groupe Amadé, doivent procéder à une remise volontaire d’armes aujourd’hui 30 septembre 2011 à Baghorouo, un village situé à environ 30 kilomètres de Duékoué. Par ailleurs, le conférencier a indiqué que dans le cadre de son mandat de renforcement des capacités des forces de police et de gendarmerie ivoiriennes, l’Onuci, à travers la police des Nations Unies et la Division des Droits de l’Homme, a assuré trois formations cette semaine à l’intention des ces forces pour leur permettre d’être mieux outillées dans leurs interactions avec les populations. Ainsi, 1320 élèves sous-officiers en fin de formation ont suivi un séminaire de sensibilisation sur les droits de l’Homme et le rôle de l’agent de police en période électorale à l’Ecole nationale de police d’Abidjan, les 26 et 27 septembre. Dans la même période, 36 autres participants ont suivi une formation similaire à Agnibilékrou. La mission a également organisé une formation des formateurs en protection rapprochée des hautes personnalités, au profit de 15 policiers de la Brigade spéciale de protection (Bsp). Cette formation a lieu du 26 au 30 septembre à l’Ecole Nationale de Police. D’autres formations sont programmées dans le même cadre. En ce qui concerne les activités de la force militaire de l’Onuci, sur le plan opérationnel, les bataillons ont conduit 1 352 patrouilles terrestres et aériennes sur l’ensemble du pays dans la semaine qui vient de s’écouler. Ils continuent également les patrouilles mixtes avec leurs homologues des Forces républicaines de Côte d’Ivoire afin de contribuer à l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays. Sur le plan humanitaire, la force militaire de l’Onuci a traité gratuitement 2.057 patients et distribué 89.500 litres d’eau potable au cours de la semaine passée dans les différentes régions du pays. Sur le plan de la promotion de la paix, l’Onuci poursuit ses activités de sensibilisation pour le maintien d’un environnement électoral apaisé. A cet effet, un atelier de sensibilisation avec la société civile pour le renforcement de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale sera organisé le 3 octobre dans le département de Zouan-Hounien.
ADAYE KOUAKOU
Le Mandat
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Commandant Koné Konda (Frci, Duékoué) : «Aucun problème avec les dozos»
Chargé de la sécurité à Duékoué, le commandant Koné Konda a hésité avant de se livrer. « Il faut que j’avertisse ma hiérarchie… », a-t-il expliqué. Avant de finalement se lâcher.
Quelle est la situation sécuritaire aujourd’hui à Duékoué ?
Rien à signaler. Ça va. Je peux même dire que la situation est maîtrisée.
Comment expliquez-vous que la haine soit toujours dans les cœurs ?
C’est difficile d’effacer du jour au lendemain tout ce qui s’est passé à Duékoué. Je pense sincèrement que le pardon doit être mutuel. Et à notre niveau, toutes les dispositions sont prises pour préserver la paix.
Avez-vous un problème avec les dozos comme le laisse penser la population ?
(Un peu surpris) Non. Il n’y a aucun problème. Nous les encadrons et les organisons, au contraire.
Croyez-vous en une réconciliation sincère des populations de Duékoué ?
Que chacun s’inscrive dans le processus de paix et de réconciliation. Rien ne vaut la paix. Et, sans la paix, rien n’est possible. Je suis confiant.
Entretien réalisé par G.F.Y.
Nord-Sud
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