Le chef de l’Etat a ramené sur terre ses proches collaborateurs, les responsables de la Cei, les dirigeants du Rhdp , les Fn et les militants et sympathisants et tous les va-t-en guerre en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, à son retour de son séjour américain, a tranché net :« Je vais rencontrer la direction du Front populaire ivoirien pour lui dire que ce serait une erreur (…) Nos frères et sœurs du Fpi doivent comprendre qu’ils ne doivent pas commettre la même erreur que le Rdr en 2000. Il faut absolument participer à ces élections législatives. J’attends de les voir pour en savoir davantage(…)La démocratie est née en Angleterre. Pour l’Angleterre, la démocratie c’est d’abord le Parlement. C’est pour cela qu’il n’y a pas de président de la République. Il y a plutôt un Premier ministre qui est le leader de la majorité parlementaire. Il est essentiel que nous puissions mettre en place cette grande institution qu’est le Parlement dont le mandat est venu à expiration depuis décembre 2005. Il y va de l’intérêt national` ». Le numéro un ivoirien désapprouve ainsi surtout les deux Bakayoko :Youssouf Bakayoko et Hamed Bakayoko.
Le président de la Cei , Youssouf Bakayoko qui s’est permis même de fixer au 16 décembre prochain, les législatives et de déclarer que le processus est irréversible, est renvoyé à ses études de diplomatie. De fait, Alassane Ouattara, mieux que le député de Séguéla, sait qu’en politique rien n’est acquis. Et sa participation à la 66ème session de l`Assemblée générale des Nations unies, lui a ouvert les yeux sur ce qu’il reste à faire pour le retour de la paix en Côte D’ivoire
. Le thème de cette rencontre: « Le rôle de la médiation dans le règlement des conflits par la voie pacifique« l’invite aujourd’hui à tendre la main à ses opposants significatifs. Ensuite, au ministre de l’intérieur, le président Alassane Ouattara a également lancé un avertissement. Le sécurocrate ivoirien doit plutôt s’occuper de ramener la sécurité en Côte d’Ivoire que d’attaquer le Fpi. Hamed Bakayoko ne cessait de dire notamment à l’adresse de Miaka Oureto et les dignitaires de l’ancien parti au pouvoir : « Que le Fpi arrête le chantage, qu’il ne nous demande pas l’impossible ». Car outre les problèmes liés à la composition de la Cei, à la libération de Gbagbo et des cadres Lmp, mais aussi et surtout, la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Au total, le président Ouattara a rappelé à l’ordre ses collaborateurs et démontre qu’il contrôle la situation. C’est enfin, lui seul qui subit les pressions des bailleurs de fonds. Car les institutions financières lient leur retour effectif en Côte d’Ivoire à la tenue d’élections législatives libres et transparentes.
Safiatou D. Koné
Le Quotidien
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