450 marsouins du 3e Rima font leur rentrée
Pendant trois jours, les soldats révisent les savoir-faire de leur métier. Avant de s’envoler pour la Guyane, le Tchad, la Côte d’Ivoire…
Reportage
Les soldats de la 4e section de la compagnie des Forbans se rapprochent, courent, se positionnent de part et d’autre du bâtiment. À terre, le long des murs, d’autres marsouins jouent le rôle des blessés. La section vient d’atteindre un groupe de militaires touchés dans l’explosion d’une voiture piégée.
Au camp de Meucon, près de 450 hommes du 3e Rima s’entraînent jusqu’à jeudi. Trois journées intenses d’exercices en tout genre. Près du bâtiment, les soldats viennent prodiguer les premiers soins aux blessés, sous le regard redoutable de contrôleurs qui les évaluent. Une révision grandeur nature des savoirs de base de tout fantassin. « C’est notre rentrée à nous, note le patron du régiment, le colonel Patrik Steiger. Dans ce métier, si on apprend vite, on peut désapprendre tout aussi vite. »
Après l’été avec les permissions, et avant les projections en opérations extérieures, le régiment fait le point sur le niveau de chaque section.
« Cela nous sert à savoir où placer l’effort dans la période d’entraînement qui va suivre, de fin septembre à janvier », poursuit le colonel.
Contre les chercheurs d’or clandestins
Au début de l’année prochaine, la 1re compagnie des Forbans partira en Guyane pour une mission contre l’exploitation illégale de la forêt et les chercheurs d’or clandestins.
La 4e compagnie, dite des Scorpions, s’envolera pour le Tchad, pendant que la 3e compagnie des Chats maigres rejoindra la Côte d’Ivoire. La compagnie les Aigles, elle, ira au Gabon. « Nous serons à nouveau au complet dans un an », précise Patrik Steiger.
En attendant ces départs, les sections crapahutent dans les sous-bois du camp de Meucon. Avant l’atelier sauvetage de combat, la 4e section des Forbans passe par l’atelier combat en zone urbaine où le groupe est pris à partie par des miliciens. Suivront des ateliers topographie, renseignement, armement…
Au total, ce sont quinze ateliers de jour et trois de nuit qui se succèdent jusqu’à jeudi. Un joli parcours de 60 km effectué avec un lourd paquetage de 20 kg. Un véritable rallye de compétences !
Bruno JEZEQUEL.
Ouest-France
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