Décidément, la Côte d’Ivoire n’en finit pas de compter ses morts. C’est la stabilité annoncée par le président Alassane Ouattara qui est du coup mise à rude épreuve par des attaques meurtrières perpétrées par des bandes armées incontrôlées et incontrôlables. Du moins, le drame qui s’est produit dimanche dernier dans le village de Ziriglo dans l’Ouest du pays et qui a fait au moins 23 morts vient de rappeler au nouvel homme fort d’Abidjan qu’il a encore du pain sur la planche. Un massacre attribué à des «mercenaires libériens» qui auraient fait irruption dans la zone à partir du territoire Libéria voisin.
Cet énième carnage qui vient après la boucherie toujours non élucidée de Duékué constitue la preuve que l’Ouest du pays demeure une poudrière difficile à éteindre par les nouvelles forces militaires ivoiriennes. Et si les présumés mercenaires incriminés ont pu s’y rendre aussi facilement au point de massacrer des forces armées mais aussi des femmes et des enfants, c’est la preuve de la porosité et de la dangerosité persistante de la frontière ivoiro-libérienne. Ce, malgré la double surveillance dont la zone est l’objet de la part des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et des forces onusiennes.
Au-delà des spéculations, c’est un autre avertissement qui est donné à la nouvelle Armée ivoirienne et surtout aux autorités qui se doivent de ne pas laisser cette zone devenir un volcan d’où peuvent partir de nouveaux incendies qui embraseraient la sous-région. Après plus de trois mois de prise en main du pouvoir, il est impératif pour le président Ouattara de prouver sa capacité d’instaurer la sécurité et la tranquillité sur l’ensemble du territoire ivoirien.
Bark Biiga
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