23 morts – Un désaveu pour la communauté internationale et pour le gouvernement Ouattara

COTE D’IVOIRE : Répliques du dernier tremblement politique

23 morts

un (01) soldat des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI)
treize (13) civils Ivoiriens parmi lesquels des femmes et cinq enfants de deux à trois ans
trois (03) ressortissants Nigériens
six (06) ressortissants Burkinabés

Selon le Porte-parole du Ministre de la Défense Soro Guillaume, le Capitaine ALLA Kouakou Léon.

C’est le bilan d’une attaque perpétrée par des miliciens et mercenaires libériens, dans des villages ivoiriens situés sur le long de la frontière entre les deux pays. L’attaque a eu lieu dans la nuit, en milieu de semaine dernière. Pour qui connaît ce que la Côte d’Ivoire a vécu en début d’année, on peut dire que c’est là une situation dont le pays n’avait vraiment pas besoin. Mais comme tout séisme, celui politique a également ses répliques. Et c’est pourquoi, il faut tout faire pour éviter d’en réunir les conditions. Car cette attaque, en plus du fait qu’elle a visé une zone qui a été particulièrement éprouvée, pendant la crise post-électorale, interpelle également les autorités ivoiriennes et la communauté internationale sur la fragilité de la situation dans le pays..

Il se trouve que dans le cas de l’attaque qui vient de survenir à la frontière ivoiro-libérienne, ce n’est pas le semeur qui récolte. Le semeur qui se trouve être Laurent Gbagbo dans la mesure où c’est lui qui avait fait appel aux services des miliciens et mercenaires libériens, est lui hypersécurisé, quoique privé de ses libertés.

A sa place, ce sont des compatriotes qui ne demandaient rien que de mener leur vie de façon à assurer la pitance quotidienne à leurs familles respectives, qui paient. Plutôt injuste non ?

Mais au-delà de la responsabilité de l’ancien président, ce sont les engagements du nouveau chef d’Etat ivoirien à assurer la sécurité de toutes les Ivoiriennes et de tous les Ivoiriens, qui se trouvent ainsi quelque peu assombris. Quelque part, on a l’impression que certaines mises en garde d’ONGs de défense de droits humains, n’ont pas été suffisamment prises au sérieux. Sinon, cette zone frontalière devait faire l’objet d’une attention particulière sur le plan sécuritaire. D’une surveillance dans le genre ”pas un pas sans Bata” !

C’est t un certain désaveu pour la communauté internationale même, car lors d’une rencontre sous régionale qui s’est tenue le 10 septembre dernier au Nigeria, la fragilité et la volatilité de la situation dans cette zone avait été évoquée. Mais les acteurs semblent avoir minimisé ces informations. Le coût de cet évident manque de responsabilité, est comme le montre le bilan de l’attaque, très élevé.

Une situation d’autant plus déplorable qu’alors que le Libéria s’apprête à aller vers des élections décisives le mois prochain, on signale une certaine reprise de la circulation des armes dans la zone. Quand on se rappelle d’où vient le Liberia, ces informations n’ont rien de rassurant.

La responsabilité de tous les acteurs de la communauté internationale est ici entière.

Fodé Kalia Kamara pour GuineeConakry.info

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