L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), l’armée ivoirienne et plusieurs pays voisins ont déployé des renforts dans la zone frontalière du Liberia où 23 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi par des individus armés, a annoncé l’état-major ivoirien.
« Nous avons envoyé des renforts dans la zone et l’Onuci a également ajouté des patrouilles pour mettre fin à ces attaques », a déclaré à Reuters le capitaine Alla Kouakou.
Selon lui, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, qui appartiennent à l’Union du fleuve Mano, vont faire de même.
L’attaque menée dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 septembre dans les villages de Nigré et Zriglo, situés à 25 Km sur l’axe Taï-Tabou à la lisière du Parc national de Tai à une trentaine de kilomètres de la frontière du Liberia, a fait 23 morts, selon un communiqué du ministère de la Défense.
L’ouest ivoirien, un secteur ou les rivalités entre tribus locales et travailleurs immigrés donnent souvent lieu à des affrontements, a payé un lourd tribut lors de la crise post- électorale qui a fait au moins 3 000 morts. Entre fin mars et début avril, au moins 800 personnes ont été tuées dans la région et 150 000 autres ont dû se réfugier au Liberia voisin.
Les chefs d’Etat membres de l’Union du fleuve Mano avaient jugé lors d’une réunion extraordinaire, qui s’est tenue le 17 juillet dernier au Liberia, que l’insécurité à la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire représentait une menace pour l’ensemble de l’Afrique occidentale et avaient décidé « que des patrouilles conjointes de sécurité le long des frontières soient effectuées ».
Afriscoop / Reuters
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