Le Nouveau Réveil
Envie et tentatives de déstabilisation du régime Objectif : rendre la Côte d’Ivoire « infréquentable »
Plus le temps passe, plus ceux qui espéraient encore un renversement de la situation en Côte d’Ivoire doivent se rendre à l’évidence que la probabilité de faire partir le Président Ouattara et le Rhdp du pouvoir par la force est nulle. Toutefois, les jusqu’au-boutistes Lmp n’entendent pas laisser les choses en l’état. Pour eux, il « faut rendre la Côte d’Ivoire de Ouattara infréquentable ».
Le poids et l’intérêt que la Côte d’Ivoire représente dans l’équilibre de la sous région et de l’Afrique entière font d’elle une terre à protéger. Il a justement fallu les dix ans de la refondation pour que la communauté internationale comprenne à juste titre qu’elle n’aurait pas dû abandonner le pays d’Houphouët-Boigny à lui-même aux mains des bricoleurs politiques et prédateurs de l’économie. La dernière guerre que le régime de Lmp a livrée à la démocratie, aux Ivoiriens et à l’ensemble de tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire a fini de convaincre que tout doit être fait pour que plus jamais ce pays ne connaisse la déstabilisation et l’instabilité politique. Et tout est mis en œuvre pour faire barrage dorénavant à tous les aventuriers, va-t-en guerre, les mercenaires et miliciens. La Cedeao, l’Ua, l’Ue, L’Onu en ont décidé, et ce sera fait. Outre la surveillance quasi permanente dont fait l’objet la Côte d’Ivoire, l’on est prêt à tout moment à apporter l’appui nécessaire pour réduire toute velléité de subversion. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est sous la garde des grandes oreilles du monde. Les services secrets les plus performants et les plus rigoureux veillent sur elle et autour d’elle. Diplomatiquement, tout est mis en œuvre pour que les pays amis limitrophes et lointains ne laissent prospérer sur le sol ivoirien le moindre œuf de subversion.
Espoir de fous et attaques ciblées et sporadiques
Récemment, s’est tenue à Abuja, une importante réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Selon des indiscrétions, elle a pour but d’arrêter une stratégie commune pour traquer les mercenaires et les subversifs. Si dans d’autres pays de la sous-région, l’on peut parler de prévention, le cas de la Côte d’Ivoire a été le plus en vue parce que c’est elle qui fait face à une situation post-crise encore fragile. Il serait fastidieux ici d’énumérer les mesures conservatoires diplomatiques et sans doute militaires prises, mais on retiendra que la nasse est fermée et qu’aucun mouvement ne sera toléré. Après Abuja au Nigeria, s’est tenue une autre réunion au Liberia dans le cadre des pays riverains du fleuve Mano. Il s’est agi pour l’essentiel de verrouiller les frontières ouest de la Côte d’Ivoire pour faire échec à toute tentative d’incursion ou d’importation de mercenaires libériens et sierra-léonais. Là aussi, tout est cadenassé. Les forces internationales de maintien de la paix déployées en Côte d’Ivoire veillent au grain, sans toutefois dévoiler leur stratégie. Mais en dehors même de ces forces dites étrangères, le commandement militaire de la Côte d’Ivoire a lui aussi un plan des plus stricts pour faire face à toute éventualité, voir pour tuer dans l’œuf toute tentative de ceux qui continuent de rêver… Au vu de cela, l’on peut avancer qu’il est aujourd’hui impossible de tenter un coup de force contre le régime Ouattara. A défaut, les stratèges tapis dans l’ombre hors de la Côte d’Ivoire optent désormais pour le terrorisme tropical en vue de rendre « la Côte d’Ivoire de Ouattara infréquentable ». Ils feront donc des incursions répétées et meurtrières, mèneront des attaques aux frontières comme ce fut le cas le vendredi dernier à Taï où l’on a déploré une vingtaine de morts. Ces opérations commandos ont pour but de décourager le retour des réfugiés mais aussi et surtout les investissements, de sorte à exaspérer les populations. Ceux qui avaient dit que ce n’était pas fini, avant de soutenir qu’ils reviennent bientôt, savent très bien qu’ils ne peuvent que tuer par des actes terroristes, mais reviendront difficilement à la tête du pays par la force. Même s’ils font semblant d’amadouer les gens au moment où leurs radicaux peaufinent des plans funestes, ils doivent se rendre à l’évidence que ce n’est que pure démangeaison, parce qu’il leur est difficile de s’avouer vaincus après avoir chauffé à blanc leurs partisans aujourd’hui déboussolés. Il est difficile de tenter un coup du Ghana, du Mali, du Burkina, du Liberia, de la Guinée, encore moins du Togo, du Benin, du Niger et de l’Angola.
Ouattara Cherif
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