Le président Laurent Gbagbo a été inculpé pour »crime économique » chose paradoxale dans la mesure où, malgré la guerre, tandis que le régime d’alors se saignait à blanc pour payer les salaires des fonctionnaires et assurer la meilleure condition de vie aux Ivoiriens, les rebelles pilotés par Soro Guillaume pillaient l’économie du pays. S’il y a donc des personnes qu’il faut inculper pour crime économique, c’est bel et bien Soro Guillaume et ses complices dont les fameux commandants de zone ou »Com’zone ». A ceux-là, viennent s’ajouter, après la crise post-électorale, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui constituent un frein au développement de la Côte d’Ivoire. S’agissant des crimes économiques dont les rebelles, baptisés par Aimé Henri Konan Bédié « Forces nouvelles », se sont rendus coupables, plusieurs secteurs ont été atteints. Sur le plan agricole, Soro Guillaume et les siens ont vendu le café et surtout le cacao dans les pays limitrophes et particulièrement au Burkina-Faso. Ce qui a fait de ce pays, l’un des grands producteurs du cacao de la sous-région au cours de la dernière décennie. Ce n’est un secret pour personne, la terre du pays »des hommes intègres » n’est pas propice à la production du cacao. D’où vient-il alors que ce pays soit classé parmi les premiers producteurs de cette richesse agricole en Afrique de l’ouest? L’autre crime économique se situe au niveau de l’exploitation illégale et abusive des richesses souterraines. En effet, dans le grand nord et principalement à Séguéla et à Tortya, le diamant et l’or ont été respectivement volés par les rebelles. Cela, au nez et à la barbe des soldats de l’ONUCI. Dans les zone centre nord et ouest (CNO) les taxes municipales et les impôts entraient dans les poches des Com’zone donc dans celles de Soro Guillaume. Les taxes routières dont le montant a été revu à la hausse par les « maîtres des lieux, sont devenues leurs biens personnelles. Comme si ces crimes économiques ne suffisent pas, après la création des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), les choses s’empirent. Les FRCI s’illustrent si négativement à telle enseigne que l’économie du pays est au point rouge. Dès leur coup d’état, les éléments des FRCI se sont d’abord emparés des biens de l’Etat. Ainsi, des voitures, des appareils informatiques, des meubles, des bureaux et autres objets publics de valeurs ont été emportés. Les FRCI ont fait main basse sur des biens privés dont des véhicules, des appareils électroménagers, des bijoux de valeur etc. En lieu et place des douaniers, des policiers et des agents des Eaux et Forêts, Ce sont les éléments des FRCI qui exercent non sans empocher presque toutes les recettes. Les statistiques indiquent que 60% des recettes douanières entrent dans les poches des FRCI. A l’ouest, et particulièrement dans le département de Zouan-Hounien, la mine d’or d’Ity est exploitée par les FRCI sans qu’un petit doigt ne se lève pour dénoncer, à fortiori condamner cet acte anti-républicaine. Tout cela se passe au su et au vu de Ouattara qui feint l’ignorer. Peut-il expliquer au peuple ivoirien les sources de revenue de Soro Guillaume et de ses Com’zone qui, aujourd’hui, vivent dans l’opulence totale? L’exemple de Wattao est palpable. Du coup, ce simple soldat est devenu milliardaire au point qu’il distribue de l’argent partout où il passe. Face à tout ce qui précède, l’on peut affirmer, que les charges contre le président Laurent Gbagbo sont sans fondement. Ou bien Ouattara n’exécute que ce que le président sénégalais, Abdoulaye Wade avait déclaré après la nationalisation des banques ivoiriennes. Ce vieux chef d’Etat avait dit que Laurent Gbagbo, en nationalisant les banques, »commet un crime économique et doit répondre de ses actes » (in Jeune Afrique Économie du mois de mars 2011).
Une correspondance d’Emile Kian
Notre Voie
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