C’est un secret de polichinelle. Depuis l’installation d’Alassane Dramane Ouattara au pouvoir suite au coup d’Etat de la France contre Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier, la Côte d’Ivoire est dirigée par Paris. C’est depuis l’Elysée que le Président français, Nicolas Sarkozy, prend des décisions qui sont appliquées sur le terrain par le régime Ouattara via les conseillers français affectés au nouveau chef de l’Etat ivoirien par Sarkozy. Tous les secteurs du pays et les Institutions subissent l’influence de la France. La présidence de la République n’y échappe pas.
Fait notable, le licenciement, sans raisons valables, de 1178 agents exerçant à la présidence de la République. Tant à Abidjan qu’à Yamoussoukro. Selon des sources concordantes, la mise au chômage subit de ces 1178 pères et mères de familles aurait été décidée par Dominique Nouvian Ouattara, l’épouse d’Alassane Dramane Ouattara. Qui a bénéficié du coaching de Paris pour cela. Après le licenciement de ces 1178 travailleurs ivoiriens, Mme Ouattara s’est lancée, depuis quelque temps, dans le recrutement d’un nouveau personnel de la présidence de la République.
Selon la publication La Lettre du continent N° 618 du 8 septembre 2011, « le pouvoir ivoirien s’appuie tout autant sur les Français pour assurer le fonctionnement du palais. Les entretiens d’embauche sont passés par Dominique Ouattara ». Pour ce faire, elle a élargi, a-t-on appris, son cabinet privé existant déjà sous la bannière de l’Ong Childreen of Africa qui faisait, uniquement (?) de l’humanitaire. Désormais en plus, officiellement, de l’humanitaire, le cabinet privé de Dominique Nouvian Ouattara dirigera les palais présidentiels d’Abidjan et de Yamoussoukro avec le concours actif de la France. Ce cabinet privé a aménagé dans de nouveaux locaux situés à Cocody. « Le bâtiment, serti de murs en béton armé, est situé rue Washington Booker, dans le quartier chic de Cocody à Abidjan-loin de la résidence présidentielle située, pour sa part, dans le quartier de la Riviera Golf. Plutôt spacieux, les bureaux sont actuellement sécurisés par plusieurs hommes de Chérif Ousmane, un des commandants de l’ex-rébellion des forces nouvelles (Fn), dont la Première dame a été le témoin de mariage », écrit La Lettre du continent. A noter que Chérif Ousmane, l’un des chefs de guerre de l’ex-rébellion armée, est cité par les différents rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme comme ayant commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre durant la crise postélectorale. Chérif Ousmane s’est marié en décembre 2007 à Ouagadougou (Burkina Faso) avec Binta Lamizana, l’une des petites filles du général Aboubacar Sangoulé Lamizana, 2ème chef de l’Etat du Burkina Faso. Le couple Ouattara était parrain du mariage qui s’est déroulé en présence de Chantal Terrasson Compaoré, épouse de Blaise Compaoré, Président actuel du Burkina Faso.
C’est la première fois que cela se passe dans notre pays depuis 1960. Que l’épouse d’un chef de l’Etat soit la patronne de la présidence de la république. Qu’elle recrute le personnel et y fasse la pluie et le beau temps. Ni Thérèse Houphouët-Boigny, Henriette Bomo Bédié, ni Simone Ehivet Gbagbo n’ont osé faire cela. Encore pire, agir sous les ordres de la France. Mme Dominique Nouvian Ouattara joue à fond, à l’instar de son époux, la carte de la Françafrique. Selon La Lettre du continent, elle a proposé au Français Olivier Payet, le chef de la cuisine du restaurant « l’Ambassadeur » de l’hôtel Tiama d’Abidjan, de devenir le nouvel intendant de la Présidence. Le parc auto de la présidence est toujours dirigé par le Français, Jean-Louis Blanc. « En matière de Communication, Anne Méaux (de la structure française Image 7) est le nouveau gourou du couple Ouattara, après avoir évincé Patricia Balme (structure PB Com International). Quant à Frédéric Bedin, directeur de Public System Hopscotch, il a été imposé par l’Elysée pour organiser les grands événements de la Côte d’Ivoire.
L’investiture du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, en mai, c’est lui ! », écrit La Lettre du continent.
Un commentaire paru dans Notre voie du 12/09/2011 (Auteur : Didier Dépri)
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