« Vous savez que nous avons actuellement 180.000 réfugiés du côté de la frontière et vous savez aussi que cette frontières est poreuse. Il y a beaucoup de déplacements non pas seulement des populations réfugiés mais surtout des mercenaires et d’hommes armés. Devant les élections qui vont se tenir bientôt au Libéria, il faut faire en sorte que les frontières soient étanches et que les problèmes de sécurité soient réglés. Il y a eu déjà plusieurs rencontres notamment à Monrovia, dans le cadre de la Mono River et des rencontres au niveau de la CEDEAO. Il fallait donc que les Chefs d’Etat se rencontrent de manière à ce qu’ils prennent les dernières décisions dans ce domaine. Globalement, ils ont retenu comme éléments, qu’il faudrait que les deux forces internationales de l’ONUCI en Côte d’Ivoire et de la MILIB au Libéria, concertent leurs efforts pour rendre étanche, la frontière. Au niveau des Etats aussi, des décisions sont prises. Nous devons déployer des forces de police et de gendarmerie dans les villes frontalières. Aussi, l’armée va-t-elle se déployer pour protéger les frontières. Le Premier ministre va faire bientôt un partage dans la partie Ouest et probablement, le Chef de l’Etat viendra à l’Ouest, à la mi- octobre. Ce dossier se passe au niveau de la frontière du Liberia, on verra la même chose du côté du Ghana… La seconde chose dont ils ont discuté, c’est le problème humanitaire, donc la question des réfugiés. Ils ont besoin de l’assistance de la CEDEAO mais aussi de la communauté internationale pour appuyer les efforts des différents Etats, pour permettre le retour des réfugiés ivoiriens et leur installation dans leur village d’origine. Bien sûr, les Chefs d’Etat remercient le Président Goodluck Jonathan pour la qualité de l’accueil. Ils remercient aussi les Présidents qui ne sont pas concernés directement par le dossier, notamment le Président Wade du Sénégal, qui ont apporté leur appui au dossier ».
Propos recueillis par
Bakary Nimaga
Le Patriote
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