Par Pascal Coesnon
usinenouvelle.com
Un nouveau code d’investissements devrait permettre d’encourager la transformation locale.
Le pays des Eléphants ne manque pas d’ambition : devenir le premier transformateur mondial de fèves dans les deux prochaines années. « Seuls 25 % du cacao sont transformés localement en produits semi-finis pour l’exportation et moins de 1,5 % de la production totale l’est en produits finis », se plaint Moussa Dosso, le ministre ivoirien de l’Industrie. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est le troisième transformateur mondial.
Le gouvernement projette d’adopter un nouveau code pour les investissements afin d’encourager la création d’industries de produits finis, principalement pour le cacao. Le nouveau code devrait inclure des incitations sous la forme de suppressions de taxes pour privilégier les investisseurs privés qui s’engageront à transformer localement leurs produits avant de les exporter. Trois nouvelles zones industrielles seront créées ainsi qu’un tribunal dédié aux conflits commerciaux. « Le président (Alassane Ouattara) et le Premier ministre (Guillaume Soro) s’étaient engagés lors de leurs promesses électorales à privilégier le secteur privé, pour développer l’industrialisation », rappelle Dosso. En vue : transformer 50 % de la production nationale de cacao d’ici à 2015. Début août, Barry Callebaut, le principal fabricant de produits à base de cacao et de chocolat, s’est engagé à porter ses capacités de broyage en Terre d’Eburnie à 175 000 tonnes par an, contre 105 000 tonnes aujourd’hui.
Principal producteur mondial de fèves, la Côte d’Ivoire a enregistré un record de 1,411 million de tonnes (Mt) de ses arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro au 28 août, battant le précédent de 1,407 Mt établi lors de la campagne 2003-2004. Entre la 1er octobre 2010, début de la campagne en cours, et le 1er septembre, les exportations se sont élevées à 1,31 Mt, en hausse de 29,7 % sur un an, dont 1 Mt de fèves brutes (+51 %).
Les commentaires sont fermés.