Nord-Sud
Lors du point-presse qu’il a donné, hier, au golf hôtel, le colonel-major Bamba Sinima a indiqué que des membres civils des Forces Nouvelles pourraient briguer les législatives. De grandes décisions sur l’avenir des FN seront prises au conclave prévu ce week-end à Bouaké, a-t-il annoncé.
Les cadres civils des Forces nouvelles (FN) vont-ils se présenter aux élections législatives prochaines? La question est sur toutes les lèvres, mais elle ne trouvera réponse que ce week-end, de samedi 10 au dimanche 11 août, lors d’un conclave à Bouaké. En effet, le secrétaire général de l’ex-rébellion, Guillaume Soro, convie ses collaborateurs à des réflexions qui se dérouleront au Ran Hôtel de la ville. Selon le colonel-major Bamba Sinima, directeur de cabinet du SG et président du comité d’organisation, « des cadres civils des Forces Nouvelles pourraient être intéressés par ces postes électifs ». Le contraire ne surprendrait pas, après plus de neuf ans d’existence, car, à l’origine les Forces Nouvelles n’avaient pas été constituées pour briguer des postes électifs, a-t-il commenté. Reste maintenant à savoir quelle sera la forme et la modalité de présentation des candidatures s’il devait y en avoir, s’est réservé Bamba Sinima. Poursuivant, il a notamment fait remarquer que les législatives, « c‘est vraiment l’un des éléments le plus important de ce conclave ». A part la députation, il sera question de la restructuration et de la gestion financière des Forces Nouvelles. Sur le premier point, il a indiqué que même si les FN devaient disparaître, il serait bon que ses membres se retrouvent pour discuter des modalités de cette disparition. Mais Bamba Sinima, tout en écartant cette éventualité, a expliqué que les retrouvailles visent à « réfléchir sur le devenir » du mouvement. Le conclave s’imposait parce que le pays est à une étape importante du processus de paix : la veille des législatives. Et pour lui, il est bon que l’on se souvienne qu’à chaque étape importante dudit processus, les FN se sont toujours retrouvées pour prendre des décisions. Autre raison qui motive une retraite à Bouaké, c’est que l’aile militaire de l’ex-rébellion, les Forces armées des Forces Nouvelles (FaFn), est devenue une composante de l’armée nouvelle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Dès lors, il importe que les cadres civils pensent à l’évolution des FN, a-t-il argumenté. Les réflexions seront ainsi menées à travers quatre commissions. Qui ne sont autres que les Commissions : scientifique confiée à Alain Lobognon, de restructuration que dirige Gnénéma Coulibaly, de préparation des législatives conduite par Dr Fatoumata Traoré. Et, une dernière consacrée à la gestion financière des FN que préside Moussa Dosso.
Bidi Ignace
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