Le représentant de la Coordination des Touaregs pour la Libye, Ishak Ag Al-Husseini, accuse les opposants à Moammar Kadhafi d’avoir mené des « liquidations collectives » contre sa communauté, appelant l’Algérie à ouvrir ses frontières pour leur permettre de rejoindre les tribus touaregs du sud algérien.
« La situation est catastrophique. Les Touaregs de Libye souffrent le martyre à cause de la traque dont ils sont l’objet de la part des révolutionnaires qui les considèrent comme faisant partie des soutiens de Kadhafi. Chaque jour, il y a des liquidations physiques collectives à cause des idées reçues sur la position des Touaregs », affirme-t-il dans un entretien paru dimanche dans le quotidien arabophone « Al-Khabar ».
Il y a environ 600.000 Touaregs en Libye et « ils ne soutiennent pas tous Kadhafi », assure M. Husseini en ajoutant qu’environ 500 d’entre eux ont pu gagner le territoire algérien après la chute de Tripoli « et le début des massacres collectifs ».
« C’est par centaines qu’ils arrivent chaque jour au checkpoint de Debdeb, cherchant la sécurité, d’autant plus que l’Algérie, dont nous attendons une aide, est le pays le plus proche des villes où vivent les Touaregs comme Ghadamès », poursuit Ishak Ag al-Husseini qui demande « une protection des instances onusiennes » face à ce qu’il qualifie de « crimes contre l’humanité ».
Par ailleurs, « Al-Khabar » affirme que l’Algérie a refusé d’accorder l’asile à de « hauts gradés de l’armée libyenne » et des officiers des services de sécurité de Kadhafi, qui tentaient mercredi de gagner le territoire algérien par le passage de Debdeb. Selon le journal, une trentaine d’hommes arrivés à bord de 12 4×4 de marque Land Cruiser ont tenté de convaincre les militaires algériens de les laisser passer. Mais ceux-ci, « ayant reçu un ordre ferme d’Alger, les ont repoussés ».
Associated Press (AP)
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