RHDP Vigilance, monsieur le Président les démons de la division reprennent du service

LIBRE OPINION – RHDP Vigilance, monsieur le Président les démons de la division reprennent du service – par DIARRA CHEICKH OUMAR

Il faut agir au plus vite car les indices précurseurs d’une plus que possible conflagration entre le PDCI et le RDR, synonyme de néantisation du RHDP, pointent à l’horizon sans que personne ne s’en inquiète. Sécrétée à dose homéopathique et entretenue de part et d’autre par les mêmes doctrinaires et indécrottables pourvoyeurs de théories corrompues et pernicieuses promptes à semer des joutes inutiles génératrices de dissensions aux conséquences quelquefois fort dommageables. Cette synergie, cette complicité ; mieux, ce lien fusionnel scellé entre partis se réclamant de l’houphouëtisme après mille et un sacrifices et qui a eu raison de cette dictature impitoyable instaurée par le Christ de Mama et ses inconditionnels doit être absolument sauvée de cette déconfiture programmée qui la guettent. Evitons qu’elle se révèle aussi éphémère que la brise matinale par la faute de nos ambitions démesurées nous conditionnant fatalement à nourrir des velléités égoïstes et égocentriques visant à occuper par indivis la scène politique, à jouir seuls des privilèges liés au pouvoir en écrasant de notre poids les autres formations moins fortes en termes numérique et d’audience. Nul ne peut le contester, cette victoire est une victoire collégiale acquise dans le cadre fédérateur, fortifiant et enrichissant du RHDP avec en toile de fond l’onction et la bénédiction du père de la nation ivoirienne, SEM. Félix HOUPHOUËT-BOIGNY. Feindre d’ignorer cela risque de nous être fatal à très brève échéance. Vue la machine infernale, démoniaque et machiavélique qui avait été savamment peaufinée et mise en place par le Président déchu et ses hommes, appuyés de mercenaires aguerris, rompus aux techniques guerrières recrutés à tout va dans la sous-région et dans un certain nombre d’Etats de l’Europe de l’Est, dans leur logique immorale et antidémocratique de confiscation du pouvoir, aller à ces élections de façon atomique aurait été dans une telle atmosphère délétère cataclysmique en terme de résultat pour n’importe quelle formation politique, fut-il le RDR, à la popularité et aux assises ne souffrant d’aucune amphibologie. C’est dire que nous pouvons aujourd’hui savourer les délices inhérents au pouvoir d’Etat parce que conforté au deuxième tour de l’élection présidentielle de l’appui inconditionnel du poids que représente le PDCI dans le microcosme politique ivoirien et de toutes les autres entités politiques (UDPCI ; MFA ; UPCI) constitutives du RHDP. Raison pour laquelle, quoique militant actif du RDR, nous condamnons avec la dernière énergie, cette tournée solitaire de remerciements à l’endroit des militants à travers le pays entrepris par nos responsables politiques.

Nous ne savons pas quand et comment a été arrêtée cette décision et par qui, mais la chose la plus certaine autour de laquelle doit être faite l’unanimité, c’est qu’elle manque gravement de sagesse et il faut l’avouer humblement. Nous ne prétendons pas détenir la science infuse, loin s’en faut. Mais en notre sens, c’est-à-dire présenté au tribunal de notre modeste sens discursif, un tel projet célébrant la noble valeur de la gratitude lorsqu’on est gratifié d’un si précieux présent qu’est la magistrature suprême aurait dû être discuté préalablement dans les officines du RHDP et, en tout état de cause et quels que soient les sentiments égotistes habitant les uns et les autres, exécuté ensemble ; acte qui aurait, toute analyse faite, renforcer davantage le bloc déjà monolithique que nous constituons désormais et contribué à bétonner les liens de manière à les rendre indéfectibles qui se tissent au jour le jour entre nous militants entretenant la flamme dans nos formations politiques respectives. Mais, que non ! certaines personnes, certainement animées par d’autres desseins que l’union, la fraternité pour les victoires futures, propagent quotidiennement des sons et clameurs dissonants semant les germes de la division et de la désunion. Nous comprenons donc pourquoi, répondant à la question : « pourquoi faisons l’histoire ? », le sage de Berlin Friedrich HEGEL répondit que ce n’est certainement pas pour en tirer un enseignement ! « L’histoire ne repasse pas les plats » : on ne peut tirer un enseignement que de ce qui se répète, et l’histoire ne se répète jamais. Comme le remarque HEGEL, s’il suffisait de connaître les anciennes erreurs pour ne plus les commettre, la paix règnerait sur terre depuis bien longtemps… Loin de nous toute volonté de verser dans l’impiété ou même de blasphémer, suite à tous les exercices intellectuels auxquels nous avons pu nous adonner, nous avons fini par inférer que le passage de Laurent GBAGBO à la tête de ce pays que nous continuons à considérer comme un accident historique n’était prévu par aucun schéma divin et lui-même avait fini par comprendre que nul plan de Dieu ne le prédestinait à un devenir présidentiel. Dans son intime intériorité, il voulait juste faire intrusion sur la scène politique pour jouer les trouble-fêtes, pour se donner de la contenance sans trop grande prétention vu le peu de crédit et de considération qui lui étaient accordés par le peuple de Côte d’Ivoire. Aucun ivoirien en possession de l’entièreté de ses dispositions mentales n’aurait souhaité confier son destin à un tel individu déconnecté des réalités de ce monde, qui plus est, abonné à un champ lexical ordurier et excrémentiel. Mais pénétré de cette triste vérité que le diable est aussi pourvoyeur de ‘’pouvoir’’ et adepte invétéré des pratiques fétichistes et occultes, les récurrentes incompréhensions entre le Président BEDIE et le Premier Ministre OUATTARA à l’époque, suite au décès du Président HOUPHOUËT-BOIGNY aidant, cet homme à l’inconstance et aux excentricités reconnues de tous s’est subitement surpris inondé d’un regain de confiance voyant en cette occasion inespérée une aubaine à exploiter avec l’appui de ses magiciens et marabouts disséminés à travers le monde pour se hisser au sommet de l’Etat. Le coup d’Etat de 1999 réalisé par feu le Général GUEI et ses hommes fut dans cette logique, un véritable catalyseur et adjuvant pour SEPLOU et ses affidés qui, usant d’intrigues et de de stratagèmes et profitant des errements et de l’inculture politique de feu le Général GUEI, ont fini par lui ravir la magistrature suprême après une élection présidentielle fortement entachée de nombreuses irrégularités (élimination des candidats de poids par un Président du conseil constitutionnel aux ordres, en l’occurrence Monsieur Tia KONE) et boudée par la majeure partie de la population ivoirienne. Ce bref retour dans le temps juste pour signifier que ce sont ces querelles de clocher, ces mésententes ayant émaillé à un certain moment de l’histoire de notre jeune nation les rapports entre les Présidents BEDIE et OUATTARA qu’on s’emploie cyniquement à ressusciter et le non- respect du serment fait par le Général GUEI à travers lequel il s’engageait à remettre le pouvoir au Président démocratiquement élu au sortir d’élections libres et transparentes ouvertes à tous sans exclusive qui ont conséquemment fait le lit de cette sinistre gouvernance pendant une décennie de Laurent GBAGBO, fondée essentiellement sur un usage abusif et injustifié de la violence contre une population inoffensive accoutumée aux vertus du pacifisme, de la tolérance et de l’amour de l’autre par le Président HOUPHOUËT-BOIGNY, apôtre de la paix.

Alors, vigilance Monsieur le Président ! Ingéniez-vous prestement à dissiper ces nuages qui se forment sourdement et qui risquent de mettre à mal cette union sacrée entre le PDCI et le RDR ; ce qui, pour sûr, donnerait du grain à moudre à nos ennemis qui rêvent d’une telle occasion qu’ils exploiteraient pour se repositionner. Il ne faudrait pas que la griserie du pouvoir nous ôte tout sens de l’humanité et développe en nous ces vilains sentiments tels que l’orgueil et l’ingratitude nous poussant à des attitudes extrêmes. Nous revenons de très loin. Nous n’avons pas le droit de l’oublier. Battre Laurent GBAGBO n’a été possible que grâce à la précieuse aide que le Président BEDIE et la formation politique qu’il chapeaute ont avec sincérité et sagesse bien voulu nous apporter. Le report des voix qui s’est opéré au second tour de la présidentielle sur recommandation du Président BEDIE a été un facteur plus que déterminant dans la victoire finale. Nous mettons quiconque au défi de nous prouver le contraire. Oser soutenir le contraire serait faire preuve de mauvaise foi manifeste. Ce serait même une hérésie inqualifiable. Reconnaissons par ricochet à nos bienfaiteurs ce geste hautement salvateur qui nous a permis de nous dégager du joug de ce pouvoir sanguinaire et corrompu jusqu’à la moelle. L’honorable EDJAMPAN TIEMELE n’a pas eu tort de s’offusquer et de traiter de malsaine cette tournée qui, selon les canons du bon sens, aurait dû être élargie à tout le RHDP. Nous jugeons ce qualificatif moins fort pour caractériser l’acte qui a été posé parce que moralement indéfendable. C’est un agissement qui exhale de forts relents de félonie et qui n’honore point le RDR. Personnellement, nous en avons honte en tant membre du RDR. Nous avons été interloqué de surprendre des militants en parler avec jactance, s’en enorgueillir comme si l’acte qui a été posé était louable. Mais donner sa caution à de tels manquements, c’est pour sûr ouvrir la boîte de pandore de la division et des récriminations inutiles. Pour tous ceux qui ont de la jugeote, s’incliner et faire amende honorable n’est nullement synonyme de couardise ou de défaitisme. Seuls des écervelés peuvent nourrir de telles conceptions aux antipodes de la réalité et des mœurs que nous nous donnons en notre qualité d’individus humains. Un parti fort se construit sur la base de l’autocritique, du choc des idées sans acrimonie ni animosité et non sur le socle du conformisme, de l’unanimisme, du dirigisme. Cela permet d’être à l’abri de certaines dérives quelquefois graves de conséquence. Observons les vertus de l’humilité et de la pondération dans nos manières et gardons-nous de frustrer les autres.

L’erreur est constitutive de la nature humaine

C’est dire que tout être revendiquant la qualité d’homme ne peut y échapper. Toutefois, sachons la reconnaître quand elle se produit et, si possible y apporter des correctifs, des panacées. Pour le vulgum pecus, cela pourrait peut-être apparaître comme une auto-réification, un manque de considération pour soi-même devant l’alter ego. Mais, nous en doutons fort ! Et même si nous devons le considérer comme tel selon cette curieuse logique, nous devons absolument nous incliner devant cette vérité que c’est une ‘’humiliation’’, si tant est que ça l’est, qui grandit l’homme, l’élève moralement, lui confère de la stature. Méditons profondément cette sagesse ! Cependant, nous restons tout de même confiant. Il y a de bonnes raisons de l’être car parfaitement au fait du flegme, de la subtilité, de la probité et du pacifisme caractéristiques des Présidents BEDIE et OUATTARA, nous pouvons asserter qu’ils sauront garder de la hauteur vis-à-vis de cette crise encore larvée qui cependant enfle de jour en jour (les sorties enflammées de l’honorable EDJAMPAN TIEMELE et du maire de Bouaké Monsieur FANNY IBRAHIMA cette semaine, en sont une illustration parfaite) et convoqueront avec célérité une rencontre de manière à extirper définitivement toute suspicion et ramener ainsi le calme, la sérénité et la confiance au sein du RHDP. L’avenir politique de ce pays en dépend. Sans attiger, nous nous nous demandons si la Côte d’Ivoire pourra une fois de plus se remettre d’une nouvelle conflagration entre le PDCI et le RDR. Nous avons accusé assez de retard. Taisons les rancoeurs et restons soudés pour assurer à ce pays gravement débilité par les crises à répétition qui l’ont miné ces dernières années, un devenir radieux. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

DIARRA CHEICKH OUMAR
Professeur certifié de philosophie
Doctorant en sciences politiques
RHDP Bondoukou
E-mail : diarra.skououmar262@gmail.com

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.