Le secrétariat du Pdci s´est réuni le jeudi 1er septembre, aux fins d´analyser la situation des élections prochaines. Au sortir de cette rencontre, le professeur Djédjé Mady a bien voulu lever un coin du voile sur cette réunion, non sans évoquer les préparatifs des législatives.
Vous sortez d´une rencontre du secrétariat du Pdci. De quoi s´est-il agi?
Deux sujets étaient à l´ordre du jour lors de cette rencontre. Le problème des législatives et une analyse de la situation. Le Pdci entend organiser le bilan de l´élection présidentielle avant d´aller aux législatives. Qu´est-ce que le secrétariat en pense ? Concernant le premier point, nous nous tiendrons aux résultats que nous donnera la Commission électorale nationale, qui n´a pas reçu les dossiers. Puisque ceux-ci sont au niveau des délégations. Elles doivent transmettre ces dossiers à la commission qui doit, elle-même, les analyser avant d’en rendre compte à la direction du parti. Nous faisons donc une appréciation de la situation avant de faire des suggestions à la commission. Pour ce qui est d´organiser un séminaire sur le bilan de l´élection présidentielle, nous n´avons pas pu épuiser le débat, compte tenu du manque de temps. Mais, nous convoquerons une autre séance, mercredi prochain, pour savoir si oui ou non, il faut organiser un séminaire de réflexion ou s´il faille attendre le congrès ou s´il faut attendre le résultat des législatives.
Vous avez dit, monsieur le secrétaire général, que les partis membres du Rhdp étaient en train d´étudier la possibilité d´avoir une liste commune aux législatives. Où en est-on avec ce projet ?
Nous avançons. Chaque structure devait faire une proposition. Il y a des structures qui n´ont pas fini ; nous les attendons. Le Rdr a un séminaire ce week-end et c´est à la suite de celui-ci qu´il fera sa proposition. Quand nous aurons toutes les propositions, il y aura un comité de synthèse. Et ce comité de synthèse soumettra ses travaux au président du Rhdp qui va décider de la conduite à tenir. Nous sommes une structure technique et donc nous étudions le dossier et nous faisons des propositions. Nous avons déjà les propositions du Pit, du Pdci, de l´Udpci, de l´Upci. Nous attendons encore la proposition du Rdr et du Mfa. C´est l’ensemble des dossiers qui sera remis au Comité de synthèse.
Vous annonciez, récemment, que si le Pdci venait à imposer un candidat par autorité, cela pourrait causer des problèmes. Qu´est-ce que nous devons comprendre par là ?
Dans un parti, quand vous n´avez pas une procédure sur laquelle vous vous êtes tous accordés, et qui est mise en application avec suffisamment de transparence, ceux qui se sentent frustrés ont le droit de faire ce qu’ils entendent faire. La Constitution ivoirienne n´impose pas le parrainage des partis. Cela est facultatif. Si nous voulons éviter l´indiscipline et les candidatures indépendantes, il faut régler les problèmes dans le respect et la dignité des candidats. Si vous avez pour un poste dix personnes, ces personnes méritent respect. Mais, si ces dix prétendants sont militants, ils doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas tous être retenus. Il faut trouver donc des critères pour retenir l’une d´entre elles. Mais, quand nous sommes en famille, le premier critère c´est le consensus, c´est à dire, le retrait consensuel. Malheureusement, ce n´est pas toujours facile parce qu´il y a des personnes qui sont pour le consensus, pourvu que ce soit autour d´elles qu’il se fasse. Si deux candidats ne veulent pas le consensus, les statuts du parti ont prévu les primaires. Mais, cette mise en œuvre des primaires doit être suffisamment transparente. Si dans une localité il y a plusieurs candidats pour un poste, soit ils se mettent d´accord pour nous donner un seul candidat, soit nous allons aux primaires pour dégager un seul représentant.
Quel sort le Pdci réserve-t-il à ceux des candidats qui ne seront pas retenus après les primaires et qui se présenterons en indépendant?
Pour l´instant, le Pdci souhaite que ce soit des militants. C´est pour diminuer le taux des indépendants que nous nous donnons toute cette peine. Nous savons qu´il y aura quelques brebis galeuses, nous souhaiterons que ce soit quelques uns. Pour l´instant, aucune sanction n´est brandie. Au moment venu, le parti avisera.
Recueillis par le JEROME N’DRI
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