Médias – Remise des sièges de “Notre Voie” et de “Le Temps” Des éléments du Cdt Morou Ouattara ne veulent pas quitter

L’Intelligent d’Abidjan

Des odeurs de moisissure, de rassis des machines calcinées dans l’entrepôt, etc. Sur le visage des éléments du Commandant Morou Ouattara se lisait un regard martial, taciturne et pas sympathique. Sur le visage de César Etou, Dg par intérim du Groupe ‘’La Refondation’’ – ‘’Notre Voie’’ et certains de ses collaborateurs au siège du quotidien, à la Riviera III, il y avait de la joie. Hier, jeudi 1er septembre 2011, le Cnp (Conseil national de la presse), l’Unjci et Cndpci étaient accompagnés des représentants du ministère délégué à la Défense auprès du Premier ministre. Après que les deux entités à savoir le Groupe ‘’La Refondation’’ et des éléments FRCI eurent achevé de parapher un document de cession officielle des locaux au premier cité, une clameur s’est levée au sein des éléments du Commandant Morou Ouattara. «Nous sommes ici. Nous allons partir le jour que nous voulons parce qu’il y avait des snipers ici. Nous sommes venus de Bouna et nous avons fait des combats pour prendre ici», ont-ils menacé au nez et à la barbe de César Etou. Selon ce dernier, les combattants libéreront les lieux au plus tard le samedi 03 septembre prochain. Au siège de ‘’Le Temps’’, c’est au milieu d’un grand bazar total que les responsables de Groupe ‘’Cyclone’’ ont reçu ladite délégation. Gbané Yacouba, rédacteur en chef et Yao Boula, représentant le Manager général, ont traduit leurs remerciements aux émissaires du ministre délégué à la Défense, les Colonels Saouré Kouadio Konan et Djessou Mobio, respectivement de l’Armée ivoirienne et de la Gendarmerie nationale. «Nous avions une rédaction ambulante. Si l’Etat décide de nous remettre notre siège, nous sommes heureux», ont-ils fait remarquer à leurs hôtes. Le président du Cnp, Eugène Dié Kacou a souligné que le plus dur reste à faire, bien que le siège ait été remis « aux vrais locataires». «Nous avons écrit au Premier ministre pour lui demander de libérer les différents locaux. Aujourd’hui, vous pouvez travailler dans vos bureaux. C’est ça aussi la liberté de la presse. Beaucoup de courage ! Ça va être difficile mais d’ici à trois mois, vous ne penserez plus à cela. Il faut continuer. C’est aussi les aléas du métier», a conseillé le régulateur de la presse ivoirienne.
KDM

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