L’Intelligent d’Abidjan
Avant l’élection du douzième président de la Fédération ivoirienne de football, le 10 septembre prochain, l’IA fait une rétrospective des 11 dirigeants de l’instance faitière du football en Côte d’Ivoire, avec leurs différents lauriers.
Germain Coffi Gadeau a été le premier président de la Fédération dès sa création en 1960, aux premières heures de l’indépendance du pays. Homme politique et proche collaborateur du père fondateur, Félix Houphouët-Boigny, Gadeau s’est fait remarquer à la tête du Stade d’Abidjan, club avec lequel il a soulevé la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1966, trois ans après son départ de la FIF. De 1960 à 1963, Coffi Gadeau a œuvré à positionner la Côte d’Ivoire sur la scène continentale. En 1963, Mathieu Ekra, un autre homme fort du Père-fondateur « Nanan Boigny », lui succède pour deux ans. Selon des témoignages de sportifs, ces deux dirigeants restent les pionniers de la FIF des années 60. A partir de 1965, ce sont des cadres de l’administration ivoirienne qui prendront tour à tour le contrôle de la Fédération. Ibrahim Coulibaly, le troisième passera sept ans à la tête de la FIF. Sous sa houlette, les Eléphants se signaleront à la CAN en 1965 et 1968, avec à la clé une médaille de bronze, synonyme de troisième place à deux reprises, respectivement en Tunisie et en Ethiopie. Eustache Manglé et Laurent Pokou ont véritablement contribué au réveil des pachydermes, grâce à leur sens du but. Hubert Varlet prend le relais en 1972 pour un an de règne. Parce que démis de ses fonctions, par le ministre des Sports d’alors. Camille Oguié sera nommé président de la Fédération, pour la première fois dans l’histoire footballistique de la Côte d’Ivoire. Une sorte d’intérim qui ne durera qu’un an (1973-1974). Amani Goly, administrateur des impôts succèdera à Oguié. Son règne dure six ans (1974-1980). Le magistrat Brizoua-Bi Jean est élu en 1980. Avec lui, la Côte d’Ivoire va organiser la 14e édition de la coupe d’Afrique des nations. Même si les Eléphants n’ont pas atteint le carré d’as sur leur sol, éliminés par les Lions Indomptables, les Ivoiriens dans leur ensemble, auront vibré au rythme de la fête africaine du ballon rond cette année-là. En 1986, la Côte d’Ivoire rectifiera le tir en Egypte avec un troisième rang africain à la CAN. Mais après huit ans de gestion (1980-1988), Brizoua-Bi sera démis comme ce fut le cas de Varlet, par le ministre des Sports. Le ministre Laurent Dona-Fologo nommera Ezan Emmanuel pour diriger la FIF, pour la seconde fois dans l’histoire du pays. Il restera à la maison de verre deux ans avant de passer la main à René Diby, le pharmacien élu, dès 1990. Nommé ministre des Sports par le Président de la République, il démissionnera après quelques mois.
La saga de Dieng et
Anouma
Dieng Ousseynou surclasse tous les présidents de la Fédération avec ses 12 ans de longévité. Durant son règne, il a gagné plusieurs trophées. Longévité et succès arrosent ses différents mandats. Parvenu à la FIF en 1990, Dieng remporte la CAN 92 au Sénégal avec les Eléphants managés par Yéo Martial. Certes la victoire a plusieurs pères, mais c’est sous Dieng Ousseynou que tout a été mis en œuvre pour gagner la prestigieuse coupe d’Afrique de football. En 1994 en Tunisie, la Côte d’Ivoire fait sensation à la CAN mais termine troisième. Dieng cumule aussi des succès au niveau des clubs comme l’Africa Sport d’Abidjan, le Stella Club d’Adjamé et l’Asec Mimosas. Des équipes qui ont gagné respectivement la Coupe d’Afrique des clubs champions, la Coupe CAF et la Ligue des champions, la super coupe. Malheureusement, les contre-performances des Eléphants à la CAN 2000 et 2002 seront fatales pour lui. Les clubs sans se référer à sa période faste, vont le pousser à la sortie. Un départ forcé qu’il digéra mal. Il avait voulu effectuer un retour en 2011 mais il s’est ravisé. Son successeur et l’actuel patron de la FIF, Jacques Anouma vient en seconde position au niveau de la longévité (9 ans). Sous ses différents mandats, il n’a pas gagné de trophées significatifs comme la CAN et même au niveau des clubs sur le plan continental. Cependant, il a réussi à positionner le football ivoirien, au plan international. Avec une équipe nationale qui est une constellation de stars et qui fait rêver. Des Eléphants version Jacques Anouma qui disputeront deux phases de coupe du monde (2006 et 2010). Historique ! La Côte d’Ivoire sous Anouma participe aux Jeux Olympiques de Beijing 2008. Abidjan accueille aussi le CHAN 2009, nouvelle compétition de la CAF qui concerne les joueurs locaux. «Je suis heureux de partir parce que j’ai fait ma part. Mon bilan est positif », se réjouit-il, malgré un départ dont les contours restent flous. Dieng a gagné des trophées, Anouma a amélioré l’image de marque de la FIF. Les 21 ans de règne de ces deux dirigeants n’ont pas d’égal. Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui s’ouvre avec les candidatures de Bictogo, Anzouan et Sidy qui luttent tous pour prendre le contrôle de la FIF. Ils arrivent au moment où les caisses de la Fédération sont bien au point : environ deux milliards FCFA disponibles.
Annoncia Sehoué
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Africa Sport
Oumar Koné apporte officiellement son soutien à Sidy Diallo
L’Africa sport d’Abidjan a réaffirmé de façon ‘’officielle et solennelle’’ son soutien au candidat Augustin Sidy Diallo (ASD) hier jeudi 1er septembre 2011 au cours d’une rencontre au QG d’ASD au Plateau. Pour Koné Cheick Oumar, le principal défi du futur président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) doit être le repositionnement du football local ivoirien. «Je suis arrivé à la tête de l’Africa sport pour révolutionner ce club, mais aussi pour redonner aux Ivoiriens le goût de repartir au terrain pour voir du beau football et voir émerger de grands noms du football local. On ne peut pas le faire seul. Il nous faut une FIF forte. Et Sidy Diallo et son équipe représentent cette FIF qui va aujourd’hui repositionner le football local et bien entendu gagner des coupes d’Afrique et pourquoi pas la coupe du monde avec les Eléphants », a justifié le PCA de l’équipe vert et rouge. Koné cheick Oumar a expliqué que sa présence, lors des lancements de campagne des trois (03) candidats, visait un seul objectif : celui de faire comprendre que Sidy Diallo, Salif Bictogo et Anzouan Kacou forment une même famille. Pour ‘’le bien du football ivoirien’’, le nouvel homme fort de l’Africa sport d’Abidjan a appelé tous les présidents de clubs encore réticents à se rallier à la liste Augustin Sidy Diallo. « L’Africa sera la locomotive de Sidy Diallo dans cette lutte pour briguer la présidence de la FIF », a-t-il conclu. Pour sa part, ASD s’est réjoui d’avoir désormais un parrain et non des moindres sur qui compter. « Nous ne sommes plus orphelins», s’est-il félicité. Avant d’égrener encore une fois les projets qu’il entend mettre au profit des clubs s’il est élu au soir du 10 septembre prochain. Une rencontre avec les journalistes de l’AJSCI (Association des journalistes sportifs de Côte d’Ivoire) a mis fin à la cérémonie. Le cortège d’ASD s’est ensuite ébranlé pour Grand-Bassam où la délégation a eu des échanges avec les clubs d’USCB, Moossou FC, Edus Aboisso, etc.
David Yala
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Tournée nationale / Abengourou
Salif Bictogo sollicite la bénédiction du Roi de l’Indenié
Le candidat Salif Bictogo a effectué une visite surprise, hier jeudi 1er septembre 2011 à Abengourou. Objectif, saluer le Roi de l’Indenié et surtout solliciter sa bénédiction avant d’entamer sa tournée à l’intérieur du pays à la rencontre des clubs. Accompagné de plusieurs présidents de clubs, Salif Bictogo par la voix de Kobenan Severin, son directeur de campagne adjoint, a dit à sa majesté Nanan Boua Kouassi III sa détermination à œuvrer pour que la Fédération Ivoirienne de Football revienne aux clubs au soir du 10 septembre 2011. Le Roi qui a béni toute la délégation conduite par Bictogo Salif, a prodigué de sages conseils pour une élection apaisée. «Le sport est un facteur de rapprochement. Je souhaite que la campagne se déroule dans de bonnes conditions et que le vainqueur travaille avec les vaincus pour le bonheur du football ivoirien. Nous sommes dans une période de réconciliation national, et il ne faudrait pas que le sport soit un facteur de division», a rapporté M. Mian, chargé de communication de sa majesté Nanan Boua Kouassi III. Cette visite a pris fin après quelques civilités coutumières.
Annoncia Séhoué
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