Du soulagement à l’amertume. De la libération à l’aliénation ! Depuis un bon moment, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire occupent le devant de la scène et sont au centre de la polémique et de la controverse. Pour sûr, ces derniers temps, elles font beaucoup parler d’elles. Négativement ! En effet, ces valeureux soldats qui ont libéré la Côte d’Ivoire du joug de l’ancien président Laurent Gbagbo et ses machines à tuer, qui voulaient confisquer les rênes du pouvoir, en dépit de leur débâcle électorale, par la faute de certains d’entre eux, font vivre de nouveaux cauchemars aux populations. C’est vrai qu’il ne s’agit pas de brûler les FRCI mais il est de bon aloi d’épingler certains indélicats personnages qui entachent durablement le beau crédit des libérateurs du 11 avril dernier. Si au début, c’était des braquages et des petits vols, pratiquement à la tire, à présent il est question d’actes gravissimes qui n’honorent nullement notre armée. Il faut en parler, tant le fait défraie et effraie la chronique. Le jeudi 18 août 2011, les habitants de Treichville, dans le périmètre du rond-point de Treichville à l’avenue 14 Rue 12, ont vécu la scène. Des soldats identifiés comme appartenant aux Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), à bord de deux véhicules de type 4×4, ont fait une descente dans un bureau de change. Prétextant être des agents de la police économique et annonçant des contrôles, ils mettent en respect tous ceux qui s’y trouvaient avant d’emporter, selon les riverains et le propriétaire du bureau de changes, la faramineuse somme de 120 millions de Fcfa qui se trouvait dans les caisses. Selon les proches de la victime M.S, certains éléments qui ont participé à l’opération, sont bien connus des riverains, parce qu’étant réguliers dans le secteur. ‘’Ce sont des éléments d’un commandant des FICI, bien connus’’, ont indiqué des témoins. De deux, le 20 août, des citoyens français ont été arrêtés par des éléments FRCI, présentés comme des putschistes. Avant leur libération, ils ont été délestés de la somme de 24 millions de frs CFA. Ces deux affaires semblent constituer la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les autorités gouvernementales et militaires se sont saisies de ces faits et des enquêtes sont en cours, pour épingler les malandrins et prédateurs. Qu’à cela ne tienne, il faut convenir que le ver est dans le fruit de la crédibilité des FRCI. Plus que jamais, une vaste politique de décantation, en renfort des reformes opérées par le Président de la République, pour épingler les brebis galeuses et préserver, pendant qu’il est encore temps, la notoriété de cette brillante corporation. Il faut craindre que l’impunité ne crée l’effet domino. La côte d’alerte mérite qu’on tire sur l’alarme.
Bakary Nimaga
Source: Le Patriote
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