Non, non et non ! Le président Ouattara ne veut pas de ministres affairistes ou corrompus !

Gile Farese Source: Lebanco.net

Le 9 août dernier, le président Ouattara avait exigé du premier ministre ainsi que de tous les membres du gouvernement, un engagement solennel à scrupuleusement respecter une charte d’éthique. Dans ce document qui comporte 10 articles, Ouattara invitait les ministres au respect d’un certain nombre de valeurs cardinales dont l’amour de la patrie, le respect de la vie humaine, la bonne gouvernance, la responsabilité, la probité etc. Cette charte qui est la première du genre en Côte d’ivoire revêt un caractère original et démontre le sérieux avec lequel le président Ouattara aimerait que les affaires de l’Etat soient désormais gérées. A l’article 6 relatif à la responsabilité, le Président de la République soumet ses ministres à une obligation de résultats, chose jamais exigée auparavant à un membre du gouvernement depuis que la Côte d’ivoire est indépendante. Cette obligation de résultats incitera certainement les uns et les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes aux risques de se faire débarquer. Comme il fallait s’y attendre, les ministres ont aussi été invités à faire preuve de bonne moralité, à être intègre et à avoir une attitude irréprochable. Aux articles 7 et 8, Ouattara demande à ses ministres de faire preuve d’équité et d’incorruptibilité. A ce niveau, la mission sera extrêmement délicate d’autant plus que la corruption dans certains cas peut s’avérer difficile à prouver. Généralement, la corruption est perçue sous deux formes. Une forme active, constituée par la partie qui propose des biens matériels ou en nature en échange d’avantages; et une forme passive, constituée par la partie qui reçoit les biens. Ici, nous ne voulons pas parler de ce genre de corruption qui est généralement facile à démontrer. Nous voulons plutôt parler d’un autre genre de corruption que certains qualifieraient de favoritisme.

Selon la lettre du continent du 25 août 2011,
Pour cette publication d’influence et, généralement bien informée, nombreux sont les membres du gouvernement du Président Ouattara, qui possèderaient ou qui seraient encore à la tête d’activités génératrices d’énormes sources de revenues.
Ainsi :
M. Adama Toungara actuel ministre de mines, du pétrole et de l’énergie, serait encore à la tête de « Minpetro » et de « l’Ivoirienne de pétrole », deux sociétés spécialisées dans l’hydrocarbure. M. Dagobert Banzio, actuel ministre du commerce serait quant à lui encore patron de « AISON », une firme de conseil, spécialisée dans le négoce du café-cacao.

M. Gaoussou Touré ministre des Transports, lui serait actionnaire majoritaire de la Société Ivoirienne de Transformation d’anacarde (SITA).

M. Mamadou Sanogo, actuel ministre de la construction serait le fondateur de Agitel formation et HETEC.

Notre souci ici n’est pas d’accuser d’emblée ces personnes respectables qui ont certainement durement travailler pour mettre sur pied ces entreprises qui participent activement au développement du pays, mais plutôt de les inviter à traiter leurs affaires personnelles avec la plus grande transparence qui s’impose et au besoin déclarer leur fortune personnelle car en Côte d’ivoire, les conclusions hâtives sont vite tirées et les rumeurs courent très vite. Aussi, le président devra veiller à ce que l’acquisition des parts de marchés dans les différents ministères fasse l’objet d’appels d’offres afin d’éviter que certains membres de son gouvernement se fassent des faveurs entre-eux. Un autre challenge que ADO devra aussi gérer avec beaucoup de tact sera la disponibilité de ses ministres comme le stipule l’article 10 de la charte. Par le passé, les membres du gouvernement pouvaient être à la fois ministres, députés, maires, présidents de conseils généraux, et enseignants à l’université, tout cela à la fois. Le cumul des postes qui est en général une cause certaine d’inefficacité devrait attirer toute l’attention du chef de l’Etat, surtout que les élections législatives et municipales se dérouleront très prochainement. Des mesures appropriées devraient être prises afin de remédier au cumul des postes et obtenir des membres du gouvernement leur entière disponibilité pour les missions qui leur seront confiées.

Gile Farese

gilefarese@yahoo.com

Source: Lebanco.net

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