Par Hérvé Coulibaly | Connectionivoirienne.net
La frayeur était grande hier à Daloa, 3e ville de la Côte-d’Ivoire en nombre d’habitants. Les populations sont certes désormais habituées aux crépitement réguliers des AK47 des Forces Républicaines de Côte-d’Ivoire FRCI, mais depuis fin mars les bruits d’armes lourdes étaient devenus inexistants dans la cité de l’Antilope. « Mon frère on a eu droit à une très grosse frayeur hier soir. On a entendu d’énormes détonations d’armes lourdes. On a pensé que les hostilités avaient recommencées mais renseignements pris, c’était la poudrière du 2e bataillon ou étaient stockés les missiles et obus qui a pris feu suite à un court-circuit. » Voici la version d’un habitant joint ce jour au téléphone. Une version officielle reprise par la presse locale ce matin. Selon d’autres sources, une rixe aurait opposée des soldats proches de Wattao (Garde Républicaine et Comzone de Daloa et environs jusqu’à Séguéla) qui contrôlent la ville, à des éléments de la gendarmerie locale pour le contrôle de cette poudrière. Selon cette version, les éléments fidèles à Wattao ont reçu ordre d’asseoir un contrôle total sur la poudrière, en prévision des représailles qui guettent leurs frères d’armes, partis sur Abidjan, empêtrés dans l’affaire de l’enlèvement des 3 officiers français suivi du vol de 41.000 dollars. C’est dans cette rixe que la poudrière fut touchée par un tir. D’autres personnes interrogées parlent plutôt d’une tentative de désarmement par la force des soldats de Wattao, qui aurait mal tournée.
Tout compte fait, court-circuit, désarmement, affrontements ou pas, le bilan du « feu d’artifice » d’hier à Daloa selon les sources médicales, est de 3 morts dont un habitant à l’extérieur du camp. De nombreux blessés dont certains grièvement sont signalés parmi les soldats. Ce bilan pourrait s’alourdir.
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