La coordonnatrice nationale de la coalition ivoirienne des défenses des droits humains (Ci-d-dh), Coulibaly Mata est montée hier au créneau, au deux Plateaux pour s’élever contre les menaces proférées, selon elle, contre la section ivoirienne d’Amnesty internationale. «Amnesty Côte d’Ivoire, après la publication de deux rapports, de l’Amnesty internationale sur la situation des droits de l’homme dans notre pays, fait l’objet de nombreuses menaces. Le 30 juin le réseau des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Reeci) a adressé une lettre de menace, avant de remettre le couvert le 5 août 2011» a-t-elle révélé, avant d’ajouter que le réseau dans sa logique prévoit demain un sit-in devant les locaux d’Amnesty Côte d’Ivoire. Pire, a-t-elle regretté, la télévision nationale s’est faite complice d’une telle entreprise en diffusant sur ses antennes l’appel à manifester devant le siège de l’organisation de défense des droits de l’homme. Prenant la menace au sérieux, la coalition a pris l’opinion nationale et internationale à témoin. Surtout qu’elle a en mémoire les actes de violence et de cambriolage perpétrés contre la Lidho et l’Apdh par un autre groupe d’étudiants sous l’ancien régime. «Nous protestons contre ces actes susceptibles de porter atteinte à la Déclaration des Nations Unies sur les défenses des droits humains dont la Côte d’Ivoire doit veiller à la bonne application», a-t-elle précisé. Tout en plaidant auprès du chef de l’Etat la prise en considération de la situation aux fins de garantir la sécurité et la protection des droits humains. «Le gouvernement doit prendre des sanctions appropriées contre toute personne qui se rendrait coupable de violation des droits humains, notamment en s’attaquant aux défenseurs des droits humains», a-t-elle estimé.
Lacina Ouattara
L’Expression
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