Les Ivoiriens toujours pas indemnisés des déchets toxiques

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Amnesty International a appelé vendredi le nouveau gouvernement ivoirien à « agir fermement » pour que des milliers de victimes des déchets toxiques déversés en 2006 à Abidjan perçoivent l’indemnisation prévue, et mis en cause l’association chargée de la répartir.
« Plus de 6.000 personnes n’ont toujours pas reçu ce qui leur est dû, (…) après un accord obtenu difficilement auprès de Trafigura », l’affréteur du cargo Probo Koala, affirme l’ONG dans un communiqué.

Dénonçant, cinq ans après le déversement des déchets, les « retards répétés et (le) manque de transparence » qui ont marqué l’opération de dédommagement, l’organisation de défense des droits de l’Homme a appelé les autorités à « agir fermement pour montrer que la corruption et le détournement de fonds ne seront pas tolérés ».

Selon l’ONG, la somme totale des indemnisations versée par Trafigura « dépassait les 260 millions de dollars, mais on ignore ce qu’est devenue une bonne partie de cet argent », dont la distribution avait été confiée à la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (CNVDT-CI). Après un accord signé en septembre 2009, Trafigura a versé 22,5 milliards de francs CFA (33 millions d’euros) destinés à quelque 30.000 victimes.

En février 2007, la compagnie avait conclu un accord amiable avec l’Etat ivoirien qui arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d’une indemnisation globale de plus de 100 milliards de FCFA (152 millions d’euros). « Le gouvernement de Côte d’Ivoire doit veiller à ce que la CNVDT-CI verse aux plaignants les millions qu’elle leur doit », a insisté Amnesty.

Le déversement de résidus toxiques du cargo Probo Koala à Abidjan en août 2006 avait causé la mort de 17 personnes, selon la justice ivoirienne, et des milliers d’intoxications. La compagnie a toujours nié qu’il ait pu provoquer décès et maladies graves. (belga)

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