« Bataille d’Abidjan » Le ministre délégué à la Défense fait des aveux »

Source: Soir Info

L’offensive menées par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) contre le régime de Laurent Gbagbo à Abidjan, et qui a provoqué sa chute le 11 avril 2011, en plus de l’appui des Forces de Licornes et de l’Onuci, a enregsitré la participation tactique des chasseurs traditionnels communément appelés dozos. C’est le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi, à la faveur d’un déjeuner de presse, le 16 août 2011, à l’Hôtel Tiama au Plateau, qui a fait cette révélation.  »Sur la question des dozos, il n’y a pas de faux-fuyants. Les dozos ont participé à la libération, à la pacification d’Abidjan et du pays. Il faut le dire honnêtement. Ce sont des chasseurs traditionnels qui sont dans la ville. Je pense que comme il l’a été dit, pour les éléments non autorisés à faire la sécurisation, nous allons prendre nos responsabilités. Ils doivent rejoindre leur confrérie. Ça ne souffre pas de discussion, c’est un Etat de droit, ce sont les forces régulières qui assurent la sécurité » , a déclaré le ministre Paul Koffi Koffi. En conviant les journalistes à cette rencontre, le ministre a voulu instaurer des rapports de confiance. Il s’est servi de cette rencontre pour faire la promotion de la réconciliation nationale en présentant les militaires ivoiriens revenus récemment de leur exil du Ghana. Ainsi, on notait la présence du Capitaine de Vaisseau-major Konan Boniface, des Lieutenant Oulaï Délafosse, de Sama Emmanuel (jeune frère de Sama Damana), du Colonel Zoin Honoré (ex-membre du Comité national de salut public sous la transition militaire de Robert Guéi), du Lieutenant-Colonel Gbamélé. Ces derniers assis ensemble autour d’une table semblaient afficher la grande forme et leur physionomie n’exprimait guère une quelconque inquiétude. Le ministre Paul Koffi Koffi a rappelé que la priorité du président de la République Alassane Ouattara est la sécurité, qui est un élément essentiel pour la stabilité et la paix dans le pays. A cet effet, il a fait le point de la présence des soldats qui ont effectivement repris le travail.  »Je peux vous dire que nous avons 94% des effectifs qui sont présents.

(AP Photo/Rebecca Blackwell)

Donc, on peut dire que pratiquement tout le monde est là. Tout le monde est rentré au bercail. On insiste pour le dire parce que dans un corps comme la gendarmerie, nous enregistrons 99% de taux de présence. Ce chiffre est également valable dans l’Armée de l’Air et à la Marine. Ce chiffre représente l’ensemble des personnels qui se sont présentés physiquement à la caisse pour percevoir leur solde. C’est seulement dans l’Armée de Terre que nous avons un taux de 89% de présence. Cela est sans doute dû au fait que les combats y ont laissé des traces », a révélé le ministre. Par ailleurs, il a rassuré qu’un dispositif est en train d’être mis en place pour sécuriser efficacement le pays. S’agissant du redéploiement des militaires sur l’ensemble du territoire, il a souligné qu’il n’y a plus deux armées, mais une seule qui a pour chef d’état-major général, le général de division Bakayoko Soumaïla. Ainsi, 30.000 soldats sont en train d’être déployés méthodiquement sur le terrain. A propos des immatriculations hétérogènes des véhicules militaires en circulation, le ministre Paul Koffi Koffi a rassuré les populations qu’une nouvelle méthode est mise en place à l’effet de ré-immatriculer tous ces engins. Notons par ailleurs que Paul Koffi Koffi a pris l’engagement devant tous les journalistes et le ministre de la Communication Coty Souleymane que le siège du journal  »Notre Voie », occupé depuis le début de la crise par les Frci, sera libéré à la fin du mois d’août.

K.A.Parfait
Soir Info

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Sama Henri César : «Nous ne sommes pas au-dessus de la loi»
«Nous sommes ici pour confirmer que nous avons décidé de rentrer en Côte d’ Ivoire chez nous et rejoindre nos unités respectives et de reprendre nos places dans l’armée nationale de Côte d’ Ivoire. Nous sommes venus sur la base de la confiance et parce que notre pays aussi a besoin de nous
Nous sommes venus et depuis que nous somme là malgré les rumeurs tendancieuses qui sont distillées ici et là, nous pouvons affirmer haut et fort que personne n’a été l’objet de maltraitance. Nous somme libre de nos mouvement. Nous sommes bien traités. Nous avons été hébergés dans des conditions impeccables avec des moyens de déplacement. Chacun est parti dans un endroit particulier et nous faisons nos courses librement qui en taxi, qui à titre personnel. C’est le lieu de demander aussi à nos amis qui sont dans différents pays et même à l’intérieur de la Côte d’Ivoire parce qu’il y a un exil intérieur aussi, de rentrer et de venir se mettre à la disposition de l’Etat de Côte d’ Ivoire. Beaucoup se posent la question quant à notre avenir. Nous sommes militaires et notre avenir est réglé selon des textes de l’institution militaire. Et nous n’avons pas d’inquiétude là dessus. Nous avons rencontré le commissaire du gouvernement, nous avons échangé avec lui, il a ordonné la main levée sur nos comptes, il a ordonné le payement de nos salaires et tout naturellement, c’est normal que le juge d’instruction s’il veut nous entendre, qu’il nous entende. Nous ne somme pas au-dessus de la loi. Donc nous sommes disposés à être entendus par le juge d’instruction. Nous ne demandons pas de faveur particulière. Mes camarades et moi, sommes à la disposition de la nation Côte d’Ivoire, nous sommes à la disposition de l’armée ivoirienne; nous sommes aussi prêts à assumer nos actes».
Propos recueillis par M.D.
Nord-Sud

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