Des policiers, gendarmes et leur commandant tabassés et faits prisonniers par des Frci

Source: Soir Info

Décidément, les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) veulent en découdre avec leurs frères d’armes de la Gendarmerie. Après le malheureux incident survenu à Grand-Lahou où deux gendarmes de la brigade routière de N’Douci ont fait les frais des éléments des Frci, le mercredi 3 août dernier, ce sont cette fois le Commandant de la Brigade de Guéyo, ainsi que deux de ses éléments, qui ont été tabassés puis faits prisonniers dans les locaux de la Gendarmerie. Que leur voulaient ces militaires ? Il ressort que les éléments des Frci qui entendent régner en maîtres dans cette bourgade d’environ 30 000 âmes, contestent l’autorité du Commandant de la Brigade et ses éléments en poste dans cette localité. Tout commence le 2 août quand le Mdl/C Azobé interpelle un motocycliste, un certain Bêh, élément des Frci. Mal lui en prit, car le responsable local des Frci, nommé Abdoul, de passage, tombe sur la scène. Il demande alors des comptes au gendarme avant de regagner sa base, très en colère. Quelques minutes plus tard, il revient sur les lieux avec cinq de ses éléments qui tabassent le gendarme en poste. Ce jour-là, un autre gendarme, le Mdl/C Zakra Tapé, qui tentait de s’interposer, est lui aussi pris à partie et violemment molesté par les éléments du  »commandant » Abdoul en furie. Puis les deux gendarmes sont faits prisonniers dans leurs propres locaux sous le regard médusé de leurs collègues. Depuis lors, il règne un véritable climat de tension entre les deux forces (Frci et Gendarmerie) qui se regardent en chiens de faïence. On en est donc là, lorsque le mardi 9 août le Commandant de la Brigade, l’adjudant Zougouri Timothée, réunit ses éléments pour leur donner les consignes à exécuter pour la journée. Contre toute attente, les locaux de la brigade sont assiégés par les éléments du fameux  »commandant » Abdoul. Sans autre forme de procès, l’adjudant Zougouri, chef de la brigade, est maîtrisé devant ses éléments, puis tabassé. Il n’en fallait pas plus, pour que les autres éléments, exaspérés par les multiples agressions, interviennent. Mais ils seront neutralisés par ces Frci qui veulent ainsi régner en maîtres absolus dans cette localité. Ces éléments des Forces républicaines sont donc très hostiles à la présence d’une autre force, fût-elle légalement installée. D’ailleurs, plusieurs agressions sur les populations avec extorsion de fonds et autres rackets, sont à l’actif de ces hommes de plus en plus contestés par les populations de cette contrée.

Norbert NKAKA
(Correspondant)

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Koumassi et Marcory : Des commissariats de nouveau attaqués, hier / Des bureaux saccagés, du matériel emporté
Soir-Info

Décidément, les éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) dégagés des commissariats du 9ème arrondissement de Marcory et du 6ème arrondissement de Koumassi digèrent mal leur mise à l`écart depuis le jeudi 11 août de la « gestion de ces lieux de sécurité ». En effet, mécontents d`en avoir été chassés comme des malpropres, ils sont revenus à la charge dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 août, avec des intentions claires. Mettre à sac les locaux pour empêcher les policiers que les autorités veulent installer, de travailler convenablement. Au 9ème arrondissement, le travail n`avait pas encore repris et à notre passage le vendredi peu après 11h, un fonctionnaire de police en tenue civile qui était au service de renseignement (poste de police) a été clair. « Le travail n`a pas encore repris. Nous enregistrons les plaintes uniquement. Pour les papiers dirigez-vous vers le 4ème ou le 31ème arrondissement », nous a-t-il conseillé. Par ailleurs, il a indiqué que des jeunes non contents d`avoir été chassés des lieux, sont venus tout emporter. A savoir, les ordinateurs de bureaux et autres matériels de travail. Seul un vieux cahier permet d`enregistrer d`éventuelles plaintes. C`est un commissariat quasiment vide que nous avons découvert ce vendredi. A Koumassi, le décor est saisissant. Le passage des éléments Frci dans la nuit du jeudi au vendredi est encore visible. Des tessons d`ampoules cassées trainent encore au poste de police. Un tour du propriétaire permet de faire l`inventaire du passage musclé d`éléments de Frci en colère. Trois nouveaux climatiseurs emportés, quatre portes dont celle du bureau du commissaire et de son secrétariat défoncées, cinq serrures détruites, des ampoules cassées et cinquante cinq (55) vitres nacos emportées. Le commissariat du 6ème n`existe que par la nouvelle couche de peinture sur les murs de la clôture et du bâtiment principal. L`entrepreneur que nous avons joint a révélé avoir suspendules travaux des sanitaires et d`étanchéité, en attendant la normalisation de la situation.

M`BRA Konan

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