Maîtrise de l’embouteillage, Régulation de la circulation: De bons points à intensifier

Il faut se rendre dans la commune d’Adjamé, précisément sur les boulevard Nangui Abrogoua et Général De Gaulle, pour en croire vos yeux : circulation fluide, bouchons inexistants, chauffeurs disciplinés, Gbakas dégagés des lieux, véhicules particuliers parfaitement stationnés…et gare aux fauteurs de trouble qui ne respecteraient pas cette nouvelle donne, les amendes tombent immédiatement en ces lieux. Les autorités ivoiriennes en ont ainsi décidé.Faire respecter sans état d’âme, les feux et panneaux de signalisation. Cette mission dévolue au ministère de l’Intérieur a été confiée à la Préfecture de Police, précisément à l’une de ces branches, dénommées l’Unité de Régulation de la Circulation (URC), unité créée en juin 2003 et commandée par un commissaire assisté de deux chefs de section A et B, généralement des officiers. Selon M. Konan, un sous-officier, qui a longtemps servi dans cette unité, l’URC a pour mission principale d’assurer la fluidité routière aux heures de grand trafic. Cela passe par le respect strict des panneaux de signalisation, bien entendu, lorsque les feux tricolores fonctionnent normalement. Selon notre interlocuteur, deux causes principales sont à l’origine des embouteillages dans la capitale économique : les dégâts matériels mixtes et le non respect du code de la route.. Quand on parle de dégâts matériels mixtes, selon le sous-officier, il faut comprendre les accidents de la circulation impliquant des engins roulants, des animaux ou des hommes et les pannes d’engins sur les voies à grande circulation. « Les accidents de la circulation sont à près de 40 % selon les statistiques à la base des bouchons même à des heures creuses. Ils resserrent des voies déjà exiguës, attirent des curieux et freinent la circulation sur la voie contraire car, attirant l’œil des autres automobilistes. Quant au non respect du code de la route, il est a plus de 50%, la cause des embouteillages. L’indiscipline des conducteurs est bien souvent source de bouchons inextricables. Cette volonté farouche de passer coûte que coûte avant l’autre sur certaines routes très fréquentées, favorise le blocage de la circulation. C’est pourquoi, depuis quelques jours, les abidjanais observent la présence massive et dissuasive d’agents de l’URC, composés de gendarmes et de policiers sur plusieurs voies. « Cependant, il est important de dispatcher les hommes selon le temps et les zones », interpelle le lieutenant Tapé, qui a « longtemps travaillé sur la voie publique ». Pour lui, il est important de mettre les hommes là où il faut et aux heures qu’il faut. « Cela ne servira presqu’à rien de déposer beaucoup d’agents à des heures sans affluence sur une route où tout est calme », pense-t-il. Pour lui, les zones à risque sont bien identifiées. A Treichville, on a la voie du boulevard lagunaire jusqu’au stade Houphouët-Boigny. Dans cette même commune, il y a aussi, la rue 38 qui pose problème. A Cocody, la zone allant de la corniche jusqu’à la descente du Pont De Gaulle. La voie menant au Plateau en passant par le journal Fraternité Matin. Le Boulevard VGE ne doit pas être en reste. Les agents doivent être sur le qui-vive afin de verbaliser, ces chauffards qui pensent griller impunément les feux ou stationner dans les sens interdits. « Les heures de présence seront décisives pour rendre fluide la circulation. De 08 h à 11h et de 17h à 19 h, l’URC devra être visible sur les axes à forte circulation dans toutes les communes d’Abidjan », plaide le lieutenant Tapé. Pour réprimer et dissuader, les agents bien évidemment, devront être dotés de moyens mobiles comme c’est le cas maintenant, avec la dotation de nombreuses motos dans et de talkies-walkies leur rang. D’ailleurs, outre le contrôle de la circulation, cela permettra si les policiers sont dotés de moyens de communication, de lutter efficacement contre le banditisme.

Olivier Guédé
L’Intelligent d’Abidjan

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