Ils sont tous deux anciens hauts fonctionnaires du Fonds monétaire international (Fmi). Aujourd’hui, l’un est Président de la République de Côte d’Ivoire et l’autre, gouverneur de la Banque centrale d’Israël. Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, et le gouverneur Stanley Fischer se sont retrouvés hier au Palais présidentiel d’Abidjan. Pour deux anciens collègues, la visite, comme le signifie M. Fischer, ne peut être qu’à la «fois privée et officielle».«Je suis très heureux de rencontrer le Président avec qui j’ai travaillé au Fmi, il y a quelque temps. Je suis heureux de le voir à la tête de ce grand pays», a déclaré le gouverneur, au terme d’une heure d’audience. Au menu des échanges, d’abord, le message du Premier ministre israélien à l’endroit du Président ivoirien, dont le gouverneur est porteur. Ensuite, la question de la coopération entre la Côte d’Ivoire et Israël. Les deux personnalités se souviennent des bonnes relations entre leurs Etats qui datent de l’ère du premier Président Houphouët-Boigny. Il importe aujourd’hui de redonner vie à cette coopération. Le gouverneur dit à ce propos : «Nous souhaitons que cette reprise ait lieu fortement à nouveau. Cette coopération peut se développer à nouveau». Notamment dans le traditionnel secteur agricole où son pays à une expérience particulière. Mais, d’autres domaines pourraient alimenter et renforcer la nouvelle coopération entre les deux pays. Il s’agit des domaines commercial en vue de développer les échanges, technologique et informatique où l’hôte du palais dit (son pays) avoir une très grande expertise. M. Stanley Fischer n’oublie pas que son pays pourrait assister la Côte d’Ivoire dans le secteur de la construction, aussi bien dans le domaine routier qu’immobilier. A ce sujet, il rappelle que la Sonitra a un passé dans le pays. Pour y avoir construit beaucoup de bâtiments. Comme séduit par les potentialités ivoiriennes, il souhaite, par ailleurs, que les entreprises qui ont participé au développement de la Côte d’Ivoire y reviennent pour prendre leur place dans le nouveau challenge de développement. Quel pourrait être alors la part de son pays dans les investissements projetés ? Il estime qu’il est trop tôt pour aborder cette question. Indiquant qu’il faut au préalable que les deux gouvernements se rencontrent pour discuter et que les secteurs privés en fassent autant, afin de déterminer les niveaux d’investissement. «Ce qui est certain, c’est qu’il y a une perspective de développement entre les deux pays», avance-t-il. Avant de conclure par cette bénédiction : «Je souhaite que le Président puisse réussir sa tâche de conduire la Côte d’Ivoire vers le bonheur et la prospérité». Ont assisté à l’audience d’hier, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, le ministre de l’Économie et des Finances, Charles Koffi Diby, le directeur de cabinet de la Présidence, Marcel Amon Tanoh, le secrétaire général, Amadou Gon Coulibaly et le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (Bceao), Tiémoko Meyliet Koné.
Adama Koné
Fraternité Matin
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