Abidjan – Les sept femmes martyres d’Abobo, tuées le 3 mars par des ex-Forces de défense et de sécurité fidèles à l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ont été décorées mardi à Abidjan à titre posthume, par la Grande chancelière de l’Ordre nationale, Henriette Dagri-Diabaté, lors de la cérémonie de présentation de la nouvelle politique de la Grande chancellerie de l’Ordre national.
Feues Nachiami Bamba, Gnon Rokia Ouattara, Malô Sylla, Moyamou Koné, Fatoumata Coulibaly, Amy Coulibaly et Adjara Touré ont été élevées au grade de Chevaliers de l’ordre national ivoirien à titre posthume, en présence du Président de la République, Alassane Ouattara.
Pour Henriette Diabaté, cette décoration est une reconnaissance du courage de ces femmes, ainsi que de leur héroïsme en matière dans la lutte pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.
Les représentants de leurs familles respectives ont reçu, chacun, de la Grande chancelière de l’Ordre national, une médaille portant l’insigne du mérite ivoirien. »Cette décoration est un soulagement pour nous, parents, en ce sens qu’elle représente une reconnaissance de la nation toute entière à nos filles, sœurs, mères et épouses », a déclaré le porte-parole des familles des martyres.
Henriette Dagri-Diabaté a également élevé au grade de Chevaliers de l’ordre ivoirien, dix autre femmes qui, indique-t-on, avaient encadré la manifestation au cours de laquelle les sept femmes martyres avaient été tuées.
Ces femmes avaient trouvé la mort pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, lors d’une manifestation pacifique des femmes d’Abobo qui réclamaient le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo, alors que ce dernier refusait de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara, au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010.
La crise s’est soldée par l’arrestation, le 11 avril, de Laurent Gbagbo par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) créées par M. Ouattara, après dix jours de combat.
Les commentaires sont fermés.