La commune d’Abobo a rassemblé dimanche dernier, 24 juillet 2011, la confrérie des dozos (chasseurs traditionnels du nord) venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
La confrérie, selon Soumahoro Kanté Sékou, secrétaire général du cantonnement des « dozos » à Abobo, voulait rendre hommage, au chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Ils ont évoqué le courage de l’homme et sa volonté de redonner à la Côte d’Ivoire, terre d’hospitalité, son lustre d’antan.
Pratiques mystiques, danses guerrières, tirs de fusils traditionnels… Les dozos rivalisaient d’ardeur dans leur art sous le regard des populations d’Abobo. Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et des civils (hommes et femmes) se procuraient des amulettes, des bagues, des chapeaux, de la graisse animale et toutes sortes de poudre pour s’attirer chance et protection.
Depuis la crise de septembre 2002, raconte Soumahoro Kanté, les dozos ont pris une part active à la « lutte de libération » de la Côte d’Ivoire. « Pendant la crise postélectorale, sans dozos, nous n’aurions pu rien faire face aux armements lourds de Gbagbo », souligne-t-il. Avant de révéler que les hostilités du 19 septembre 2002 ont été déclenchées par une trentaine de militaires ivoiriens en exil, avec le soutien des chasseurs traditionnels.
Pour ce qui est de la place à accorder aux « dozos » dans la nouvelle configuration sécuritaire de la Côte d’Ivoire, il a dit la détermination de la confrérie à s’engager dans la sécurisation du pays. Rappelant que le « dozo » ne vole pas et ne truande pas non plus, il a demandé aux jeunes qui font partie de la confrérie de respecter ses règles.
Bien que la confrérie dozo relève traditionnellement des us et coutumes des peuples du nord de la Côte d’Ivoire, l’on a noté à cette grande rencontre qui a pris fin ce lundi 25 juillet, des dozos baoulés, faisant partie de la confrérie nationale des dozos de Côte d’Ivoire (Cndci), venus de la région du Haut-Sassandra.
CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info
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