KAH ZION révèle: « Le siège de Notre Voie sera libéré ce vendredi ou samedi par les FRCI »

L’Intelligent d’Abidjan

L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, a tenu hier jeudi, 21 juillet, à la Maison de la presse au Plateau, un séminaire qui a vu la présence de plusieurs personnalités du monde des médias – dont particulièrement l’ex-ministre de la Communication, Auguste Miremont – et d’un nombre important d’étudiants de l’ISTC. «Rôle des médias dans la réconciliation nationale», est le thème principal de la rencontre dont l’objectif vise à soutenir le processus de réconciliation nationale. Grant G. Philipp, le directeur par intérim du Centre culturel américain a mentionné les efforts du centre à «rendre plus professionnelle la presse en Côte d’Ivoire». Un soutien qu’il traduit par les séminaires et formations organisés par le Centre culturel américain, à l’intention des journalistes et étudiants. Sans oublier les stages d’études aux Etats-Unis dont ont bénéficié plusieurs Ivoiriens. «Nous faisons ceci, parce que nous reconnaissons le rôle important que joue la presse dans une société libre et démocratique», a-t-il expliqué. Du rôle positif du journaliste à jouer pour gagner la confiance du public, Grant Philipp conseille d’éviter toute forme d’impartialité, qui puisse être basée sur l’ethnie, la religion, etc. Comment jouer ce rôle au moment où la Côte d’Ivoire sort d’une crise est d’autant plus important parce que, dit-il, le journaliste doit oublier les conflits du passé et plutôt se focaliser sur la construction du pays. «Vous devez jouer un rôle essentiel dans la construction d’une société libre et démocratique… Vous devez amener ceux qui sont au pouvoir à rendre compte de leurs actions», a suggéré M. Grant. «Les conditions d’une bonne et juste participation des médias au processus de réconciliation en Côte d’Ivoire», a été l’un des sous-thèmes développé par le secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP), Me Réné Bourgoin. Pour lui, une bonne participation des médias passe nécessairement par une autocritique parce que, admet-il, «les médias ont failli». Cependant, il déplore qu’au sortir de quatre mois de grave crise et de quinze (15) jours de guerre, le ton dans les journaux, n’a pas vraiment changé. Selon lui, le sensationnel, la fiction, la publication des rumeurs est quotidienne. Pour permettre par ailleurs, aux journalistes de jouer pleinement leur rôle, Me Réné Bourgoin propose une amélioration de l’environnement sécuritaire des organes de presse, l’assistance aux entreprises sinistrées.Sur la question, Denis Kah Zion, le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) a annoncé, concernant la situation de Notre Voie, que le siège occupé par les FRCI sera «livré demain ou après-demain». A savoir aujourd’hui ou demain samedi. Se prononçant sur le sous-thème «Le rôle des médias dans la résolution pacifique des conflits», Kah Zion a situé les responsabilités. Pour lui, les organes de régulation, dans la période postélectorale, ont failli. S’il reconnait par ailleurs, la responsabilité de «tous» dans la crise ivoirienne, Denis Kah Zion fait savoir que la crise n’aurait pas été profonde, si les médias, avaient unis leur force pour se parler et parler sérieusement. Selon le président du Gepci, le rôle des médias n’est donc pas à sous-estimer. «Tous, nous avons échoué», avoue-t-il. Appelant à se donner la main pour réconcilier les Ivoiriens, Kah Zion demande d’œuvrer dans le sens d’une presse positive qui ne soit pas source de conflit. «Il faut changer de mentalité pour ne pas rendre le mal par le mal», a-t-il conseillé et de prévenir : «la presse proche des partis politiques n’aura pas sa place d’ici cinq (5) ans. Il faut orienter autrement le journal pour avoir les meilleurs chiffres». Fondant sa communication sur quatre (4) points majeurs (Média, rôle des médias, les conflits et la résolution pacifique des conflits), le président du Gepci conseille aux médias, d’éviter le militantisme. «Les médias doivent servir la vérité à travers des analyses objectives», a-t-il fait entendre.

Koné Saydoo

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