Le siège de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cge-ci) a été le cadre de deux importantes rencontres, le lundi 18 juillet. Les patrons d’entreprise se sont entretenus successivement avec le ministre d’Etat, ministre de l`Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, Gilbert Kafana Koné et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Cissé Ibrahima. Avec Gilbert Kafana Koné, le patronat ivoirien a évoqué les perspectives de solutions aux problèmes d’emploi qui se posent avec acuité à la société ivoirienne aujourd’hui.«En dehors de l’Etat, l’emploi repose sur vous. Nous sommes chargés de définir une politique de l’emploi. Mais cela ne peut se faire sans vous. Je suis donc venu vous voir afin qu’ensemble nous puissions faire ce travail », a déclaré le ministre de l’emploi. Il a ensuite expliqué à la Cge-CI que le patronat ne peut se dérober à cette tâche, car «qu’elle soit bien formée, mal formée ou pas du tout formée, la jeunesse constitue une bombe », qu’ils doivent désamorcer ensemble. Après avoir exprimé leur joie pour l’initiative prise par le ministre Gilbert Kafana Koné de les associer à la définition de la politique de l’emploi du pays, Jean Kacou Diagou, président de la Cge-CI, a souligné que pour eux, la question de l’emploi est intimement liée à la croissance. «D’une manière générale, nous n’embauchons que s’il y a un besoin exprimé ; il n’ y a de besoin que s’il y a développement et croissance de nos entreprises ». Aussi, pour la Cge-CI, les conditions de la croissance doivent-elle être un facteur prioritaire dans la recherche de solutions aux problèmes d’offre d’emploi. L’environnement des affaires, le code du travail, la fiscalité sont autant de leviers sur lesquels l’Etat doit agir afin d’impulser la croissance, source de création d’emplois, a soutenu Jean Kacou Diagou. «Tous les sujets soulevés sont connus du gouvernement qui s’attelle à les régler. D’ici quelques mois, vous verrez des changements, en tout cas, dans la manière de gouverner», a répondu Gilbert Kafana Koné.
Après lui, c’était au tour de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Cissé Ibrahima, de solliciter le renforcement de la concertation entre l’enseignement supérieur et la recherche et la Cge-CI. «Je suis venu vous demander de réactiver la commission paritaire (enseignement supérieur et recherche et patronat) que nous avons créée en 2007 ; et vous dire que chercheurs et entrepreneurs doivent vivre ensemble. Car les résultats de nos recherches et les cadres que nous formons sont consommés par vous», a-t-il affirmé, pour résumer l’objet de sa visite. Le ministre a critiqué l’inexistence de financement alloué par l’Etat à la recherche. «Ce sont seulement 0,01% du produit intérieur brut (Pib) qui est alloué à la recherche en Côte d’Ivoire». Aussi, a-t-il souhaité un appui financier du patronat à la recherche, dans le cadre d’un partenariat gagnant.
Ce à quoi le président de la Cge-Ci a répondu que son organisation est disposée à s’engager dans un tel projet favorablement. Il s’est réjoui, par ailleurs, du fait que le gouvernement place désormais toutes ses actions dans un cadre de planification et de culture du résultat. «Un partenariat avec l’enseignement supérieur et la recherche nous agrée, car nous avons besoin de cadres bien formés et compétents pour nos entreprises. Et cela appelle une reconstruction des mentalités des jeunes», a-t-il déclaré en substance.
David Ya
FratMat
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