«Je ne suis pas en fuite, je suis à mon poste». C’est en ces mots que le Colonel André Gouri, attaché militaire de l’Ambassade de la Côte d’Ivoire à Pretoria, réagit à l’information qui l’annonce sur la liste de 34 officiers et sous-officiers de l’armée poursuivis par le tribunal militaire et qui seraient en fuite. Dans une correspondance dont copie nous est parvenue, l’officier supérieur n’a pas apprécié cette information et a tenu à cet effet à rassurer tout le monde. «Je suis présent à mon poste à Pretoria où j’ai été muté en mars 2010. Auparavant, j’ai été attaché de défense en Allemagne de septembre 2007 à septembre 2009», précise l’officier qui succéda en 2004 au Général Philippe Mangou au poste de Commandant du Théâtre des opérations militaires. Il a ajouté qu’il n’est pas en fuite et qu’il continue d’exercer ses fonctions à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Afrique du Sud, «en toute transparence et avec dévouement pour servir son pays». Mieux, indique-t-il, il était à Abidjan du 3 au 9 juillet dernier et s’est rendu au ministère de la Défense où il a été reçu par les hautes autorités de ce département. «Je suis périodiquement en rapport avec les services du ministère de la Défense qui gèrent les Attachés de défense à l’étranger (…) Je continuerai en effet à assurer mon rôle de militaire avec dévouement et loin de toutes suspicions dans lesquelles je ne me reconnais pas», conclut l’officier militaire, qui tient à préserver son honnêteté professionnelle et à lever toute équivoque sur sa mission de servir la Nation ivoirienne. Dans sa publication du lundi 11 juillet dernier, un journal de la place faisait en effet état de ce que depuis le mardi 5 juillet 2011, le commissaire du gouvernement, le colonel-major Ange Kessy a ordonné le gel des avoirs de trente-quatre (34) officiers et sous-officiers de l’armée et de la gendarmerie nationale. Et que ce dernier a écrit au directeur de la planification et des finances au ministère de la Défense pour suspendre la solde des militaires concernés. Ces 34 militaires sont accusés de détournement de deniers et de matériels publics, d’achat, de commerce et cession illicites d’armes. Ces derniers sont également accusés de cessions illicites de munitions de guerre, d’arrestation illégale et séquestration, de meurtre, de recel de cadavre, vol, viol, violation de consigne et de complicité. Tous des faits punis par les articles 27, 225, 373, 374, 225, 342, 345, 420, 471, 497 du code pénal, 3 et suivant de la loi n°98-749 du 23 décembre 1998 portant répression des infractions à la réglementation sur les armes, munitions et substances explosives. Sur la liste des 34 militaires publiés, figure en troisième place, le nom du Lieutenant- colonel Gouri André.
Blaise BONSIE
L’Inter
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