Par RFI
Côte d’Ivoire : Mamadou Koulibaly quitte le FPI
En Côte d’Ivoire, c’est une défection de taille : Mamadou Koulibaly, numéro un du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le FPI, Front populaire ivoirien, claque la porte car selon lui, les radicaux refusent le changement et veulent rester fidèles à Gbagbo.Président de l’Assemblée nationale devenu chef par intérim du FPI après la chute de Laurent Gbagbo, Mamadou Koulibaly entend désormais faire vivre une « opposition forte » au « pouvoir présidentialiste absolu » du nouveau chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Personnalite atypique au sein du FPI, Mamadou Koulibaly aura échoué à prendre la main sur le parti. La faction la plus dure, celle des cadres qui refusent de tirer un trait sur l’ère Gbagbo, l’a mis en minorité. Le président de l’Assemblée nationale en tire les conséquences, il quitte le parti pour créer le sien baptisé «Lider», ce qui signifie ‘liberté et démocratie pour la république’. Deux jours plus tôt, samedi dernier, Mamadou Koulibaly a pris les commandes du CNRD, le Conseil national de la résistance pour la démocratie à l’ocasion d’un conclave.
Cette instance, créée il y a quelques années par Simone Gbagbo pour répliquer à la mise en place du RHDP, le Rassemblement des houphouétistes, regroupe les partis qui étaient alliés à Laurent Gbagbo et plusieurs syndicats dont celui des jeunes de la Fesci, Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, et diverses organisations de la sociéte civile.
Mamadou Koulibaly va tenter de s’appuyer sur ces différentes bases pour organiser son mouvement. Y parviendra-t-il ? Au sein du FPI, quelles sont les troupes qui vont le rejoindre ? A cette question, Mamadou Koulibaly refuse pour l’instant de fournir une évaluation.
Mais en politique, les questions de survie déterminent souvent les choix. L’universitaire et économiste originaire du nord musulman de la Côte d’Ivoire pourrait donc face à un FPI aujourd’hui décapité obtenir des ralliements avec l’ambition de jouer le rôle du principal opposant au régime d’Alasse Ouattara.
Ceux qui veulent pleurnicher et attendre le retour de Gbagbo pourront toujours rester là-bas et attendre
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N’avons-nous pas un devoir d’inventaire vis à vis de nos militants, tirer les leçons et puis continuer notre histoire en construisant un grand parti d’opposition
Du FPI à LIDER – Mamadou Koulibaly, les vraies raisons d’un départ
Félix D.BONY – L’Inter
La nouvelle est tombée crue et drue pour certains. Mais, pour bien d`observateurs de la scène politique ivoirienne, il n`y avait aucune surprise. Certes, on ne pouvait pas deviner quand cela arriverait. Mais, on s`attendait plus ou moins déjà au résultat d`hier, la démission du Pr. Mamadou Koulibaly du Front Populaire Ivoirien (FPI). Formation politique au sein de laquelle il aura fait toutes ses classes, pendant au moins deux décennies. Les derniers développement de l`actualité ont, sans doute, précipité la décision de l`éminent agrégé d`Économie, dont pouvait encore se prévaloir l`ex-parti au pouvoir. Mais, à la vérité, il y a longtemps, bien longtemps que l`homme préparait ce jour. Ce jour décisif où il a, enfin, osé franchir le rubicond pour rompre les amarres avec ses anciens camarades de parti. Du moins, ceux qui ne daigneront pas le rejoindre dans sa nouvelle aventure politique à la tête de « Liberté et Démocratie pour la République« (LIDER). Point n`est besoin de le dire, ils sont nombreux qui ne vendaient pas cher la peau de Mamadou Koulibaly, qui s`est illustré, depuis un bon moment, comme un trublion au FPI. Le député de Koumassi passe aux yeux de tous, certes, pour un iconoclaste, mais bien de ses partisans gardent de lui l`image d`un camarade indiscipliné pour ses positions souvent aux antipodes de la ligne directrice arrêtée par sa famille politique. Jusqu`à sa déclaration de sortie d`hier, Mamadou Koulibaly apparaît comme l`enfant de la famille, jaloux de sa liberté, qui n`a jamais voulu s`obliger à se soumettre au dogmatique que requiert parfois le militantisme politique. D`abord, à travers des chroniques dans les colonnes de certains confrères, l`homme arborant les attributs du professeur, et donc de l`intellectuel, avait commencé par se faire remarquer dans des pamphlets à faire penser plus d`un quant à ses relations avec ses camarades de parti. On se rappelle le titre « De la Refondation à la refondation« et bien d`autres contributions de presse dans lesquelles le brillant professeur n`hésite pas à reprendre sans ménagement aucun (hélas) les membres de sa propre formation politique . Au point où, pour le régime d`alors, l`homme avait commencé à apparaître gênant. Lui qui, au-delà de son simple titre de professeur dont il s`affuble pour jouir de sa liberté, est bien une personnalité, le président de l`Assemblée nationale, donc la deuxième personnalité de l`Etat, en plus d`être la quatrième de son parti alors au pouvoir. Il ne le faisait pas savoir ouvertement, mais à la vérité, Mamadou Koulibaly avait commencé par ne plus se sentir au FPI. Le 3ème vice-président du président Affi N`guessan va finir par lâcher du leste et dénoncer les comportements de ses propres camarades et de son parti dont il soulignera ne plus comprendre la conduite, parvenu au pouvoir avec beaucoup de promesses et de bonnes intentions servies aux Ivoiriens. Le fait marquant, qui va définitivement sceller le destin politique du député Koulibaly, c`est bien l`affaire Tagro. Cette affaire éclatée en juin dernier, lorsque invité à la tribune d`une organisation de la société civile, le 3ème vice-président du FPI n`arrivera plus à se contenir pour lâcher publiquement une bombe dans son propre jardin. A savoir, la dénonciation de pratiques peu recommandables au sein ministère de l`Intérieur dirigé alors par son camarade de parti, feu Désiré Tagro, pris comme un exemple de la mauvaise gouvernance qu`il reproche à son parti. En sous-main, cette affaire révèle déjà la guerre de positionnement au FPI pour l`après-Gbagbo. Plusieurs clans, il ne faut pas le cacher, avaient commencé à se livrer une guerre froide dans le parti au pouvoir sous le regard indifférent de leur mentor Laurent Gbagbo, bien au fait pourtant de tout ce qui se passait autour de lui. La tournure de l`affaire Tagro va être une occasion pour les uns de régler son cas au « bruyant« professeur qui gagnera, certes, en admirateurs au sein de son parti, mais aussi suscitera des pourfendeurs dont la liste va commencer déjà à s`allonger. De l`affaire Tagro, Mamadou Koulibaly a laissé beaucoup de plumes au FPI où on le prendra plus tard pour l`un des artisans de la défaite du candidat Laurent Gbagbo. Ses dénonciations ayant été faites juste à quelques mois du premier tour de l`élection présidentielle du 31 octobre 2010 que gagnera difficilement, du reste, le tenant du pouvoir crédité d`un score loin de ce qu`avaient prédit les sondages. Au sortir de cette affaire Tagro, pour le Pr. Koulibaly, les dés étaient déjà joués. Le FPI et l`appareil de la refondation ne faisaient plus l`affaire. Le vice-président du parti au pouvoir va marquer un premier pas de son affranchissement de ses ex-camarades quand il porte sur les fonts baptismaux le 28 juillet 2010, une structure propre à lui qu`il intitule « l`Institut Audace Afrique« . Structure au travers de laquelle il donne libre cours à ses idéaux, sans risque de se faire rappeler à l`ordre par un quelconque clan. D`ailleurs, en août, alors que tous les barons de la « Refondation« convergent vers Yamoussoukro pour le colloque international marquant les festivités du cinquantenaire de la Côte d`Ivoire, Mamadou Koulibaly choisit, lui, de se retirer avec des camarades à Grand-Bassam pour un séminaire portant sensiblement sur le même sujet. A la veille des élections, on entendra et on lira rarement le professeur devenu soudain aphone sur instruction, disait-on, de la haut. A savoir du couple présidentiel, qui lui aurait intimé l`ordre de « la fermer« pour ne pas avoir à gêner les campagnes. Apparemment entré dans les rangs, l`éminent cadre du FPI a gardé sa patience jusqu`aux lendemains des résultats des élections perdues avec le départ brutal et honteux de Laurent Gbagbo. Avant de réapparaitre sur la scène comme un pompier pour sauver à sa manière les restes de son parti, décapité après la perte brutale du pouvoir. Porté au-devant de l`histoire par les événements, Mamadou Koulibaly pouvait rêver son heure sonnée. Il va tenter le coup de grâce pour opérer la catharsis de sa formation politique, mais surtout conforter son positionnement. Mais, une fois encore, le député de Koumassi bute sur les caciques, qui resteront sourds à ses appels. Ayant assez rongé ses freins, finalement, il ne restait plus qu`une solution à l`enfant d`Azaguié : prendre son destin en main au-delà du FPI, en faisant valoir ses acquis au sein de cette formation politique. L`actuel chef du Parlement ivoirien, qui préparait ce moment depuis longtemps dans l`ombre, pense son temps venu. Celui de capitaliser son étoffe d`homme d`Etat au Parlement, mais aussi l`adhésion populaire à ses idées et à son franc parler, qui le font passer désormais pour un dirigeant rigoureux, propre à l`image de ceux dont la Côte d`Ivoire a besoin. Le député de Koumassi ne cache pas ses ambitions futures, et l`on l`entrevoit déjà comme le « farouche adversaire« de Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015, comme il l`a plus où moins laissé entendre dans un discours récemment. Voilà qui explique sa liberté prise vis-à-vis du FPI, sans rompre avec le CNRD dont il caresse le secret de positionner comme le leader gagnant pour les présidentielles à venir.
Félix D.BONY
Lire la déclaration
Déclaration de Mamadou KOULIBALY
Démission du FPI
&
Création de LIDER – Liberté et Démocratie pour la République
Lorsque dans un parcours politique, les évènements évoluent dans une voie qui n’est plus en adéquation avec votre vision, vos aspirations et vos valeurs, il devient nécessaire de se réorienter et de dissoudre les liens qui vous ont attaché à une formation politique dans laquelle vous ne vous reconnaissez plus.
Une organisation politique doit permettre à des citoyens qui partagent des idéaux et des objectifs communs de s’allier pour promouvoir un projet. Il lui incombe d’animer la vie politique ; de structurer l’opinion ; de générer des idées ; de proposer une politique ; d’être l’intermédiaire entre le peuple et le pouvoir et non d’être statique, inamovible, murée dans le désordre, l’idolâtrie, le culte de ses fondateurs, les contradictions sans issue et la peur des innovations. Elle ne peut rester réfractaire à tout changement, à toute réinvention.
Mon engagement au sein du Front populaire ivoirien étant allé jusqu’à l’épuisement de toutes les possibilités compatibles avec mes convictions, j’ai décidé d’y mettre un terme. Ce faisant, le respect de l’opinion publique et du chemin parcouru m’oblige à énoncer les causes qui motivent la séparation qui s’impose :
suite à la tentative de coup d’Etat de 2002 qui s’est muée en rébellion, les dirigeants du FPI ont accepté la signature de différents accords qui d’évidence allaient à l’encontre de l’intérêt de la Nation ivoirienne et conduisaient même à épouser les idées de l’agresseur et à les mettre en œuvre;
en ce qui concerne le scrutin de 2010, alors que les préalables du désarmement des rebelles et du redéploiement de l’administration sur l’intégralité du territoire n’avaient pas été remplis, rendant constitutionnellement impossible le déroulement des élections présidentielles dans un environnement serein et sécurisé, les cadres du FPI ne se sont nullement insurgés contre la tenue de ce scrutin organisé dans des conditions manifestement vouées à mettre en péril la vie de nos concitoyens ;
aujourd’hui, ayant contre toute logique accepté les règles du jeu, le FPI refuse totalement d’assumer les conséquences des élections et se vautre dans des rancœurs, des jalousies internes et des conflits permanents à l’image de ceux qui déchirent depuis des années les responsables du parti et qui fragilisent la base, empêchent d’avancer et de constituer une force d’opposition et de pouvoir dynamique, compte tenu des nouvelles dispositions dans lesquelles nous nous trouvons ;
alors que le Congrès est l’instance prévue au sein d’un parti politique pour garantir la libre expression des militants, depuis juillet 2001, aucun congrès n’a été organisé au sein du FPI. Cela est non seulement un signe de refus de l’exercice de la démocratie interne, mais témoigne également de l’inertie, de l’érosion des idées et du manque de vision du parti dont les instances n’ont pas été renouvelées une seule fois en dix ans ;
suite au cataclysme que nous venons de vivre, la haute direction du FPI refuse toujours un congrès-bilan et exclut tout changement, même indispensable, qui pourrait selon eux les affaiblir. S’abritant derrière le prétexte que tout changement serait assimilable à une traîtrise envers des camarades emprisonnés ou exilés, elle cherche surtout à préserver des chasses gardées personnelles au détriment de l’intérêt général et à masquer sa propre trahison envers nos militants, nos idéaux, la Côte d’Ivoire et la cause africaine.
Je n’ai point manqué d’égards envers mes camarades du FPI et, depuis les événements du 11 avril 2011, ayant en charge l’intérim de sa présidence, je me suis investi pour redonner vie au parti et pour constituer une opposition crédible. J’ai enchainé les rencontres et réunions, lancé des sujets de réflexion pour anticiper les proches défis, consacré du temps et de l’énergie à rassurer, regrouper, négocier la libération de nombre de prisonniers politiques du Golf ou de la Pergola, définir un cap commun pour reconstruire ensemble et expliquer en permanence notre position de non belligérance au nouveau régime et à la communauté internationale. Mon constat est que cette tentative a été vaine et que le FPI, en sa forme actuelle, ne peut devenir un grand parti d’opposition puisque le refus de toute évolution fige les perspectives.
La prudence enseigne que les changements ne doivent pas se faire pour des causes légères et passagères. Lorsqu’une longue suite de dérives et d’erreurs s’enchaine en toute irresponsabilité et qu’aucune volonté d’inventaire, d’évolution et de restructuration n’est admise, la nécessité de changer de méthode et de doctrine s’impose.
Ainsi, compte tenu de l’environnement politique actuel en Côte d’Ivoire, je juge indispensable de former un contre-pouvoir efficace dans le pays.
En tant que libéral attaché à la démocratie et à l’économie de marché, j’évalue justement la place importante d’une opposition forte pour freiner l’oppression d’un pouvoir présidentialiste absolu. Ainsi, dans l’intérêt des populations ivoiriennes, je vais m’employer avec mon équipe à le faire au sein d’un parti politique en création, dont le nom porte en lui-même une part de sa vision : Liberté et Démocratie pour la République, (LIDER), nouveau parti qui œuvrera pour l’instauration d’une société de confiance au sein de laquelle les Ivoiriens ne se méfient plus les uns des autres pour des raisons tribales, ethniques, régionales ou religieuses.
La liberté, en Côte d’Ivoire, sonne parfois comme un mot creux, un idéal réservé à des pays riches mais inatteignable pour la grande masse des populations des pays pauvres dont le souci est de trouver à manger chaque jour et de pouvoir se soigner pour survivre. On voit pourtant que, partout dans le monde, le recul de la pauvreté est lié à l’augmentation de la liberté. LIDER s’assigne la responsabilité d’éveiller les Ivoiriens à ces idées pour rompre avec le pessimisme qui confine l’individu dans un attentisme dévastateur et de restaurer chacun dans la confiance qu’il lui faut avoir en ses propres capacités. Les Ivoiriens ne peuvent plus croire qu’ils doivent tout attendre de l’Etat car, depuis plusieurs décennies, les gouvernements se succèdent et la pauvreté demeure, voire même s’étend.
Lorsque les populations seront libres d’entreprendre une activité sans rencontrer mille barrières qui découragent les projets ; quand elles ne seront plus étouffées par l’impôt et le poids de l’Etat ; quand elles pourront avoir des titres de propriété qui sécurisent leurs activités et leur descendance ; quand elles pourront commercer librement avec le reste du monde ; quand elles ne seront plus asphyxiées par des entreprises en situation de monopole qui dictent leurs prix en les maintenant à des niveaux protégés par des législations injustes; quand toutes ces barrières seront tombées, et quand leurs droits d’accéder à l’éducation, à la santé et à la prospérité tout court seront les vrais enjeux de l’ action politique, alors le progrès arrivera enfin et le développement du pays ne reposera plus uniquement sur une aide publique extérieure aliénatrice qui entrave plutôt l’avenir des peuples concernés.
La conviction de LIDER repose sur un socle constitué d’un état de droit, car un bon cadre institutionnel est nécessaire à l’exercice de la liberté dans une Nation en construction, qui aspire à conquérir une souveraineté totale lui permettant d’interagir d’égal à égal avec ses partenaires. Il est inadmissible que les populations d’Afrique en général et de Côte d’Ivoire en particulier soient interdites d’accès à la prospérité par des politiques surannées. Cessons de croire que nous sommes damnés ! Libérons-nous ! Soyons les acteurs de notre propre développement, de notre propre réussite, de notre propre vie.
La principale mission de LIDER sera de promouvoir ces idées et de développer des initiatives réalistes et novatrices pour redonner aux Ivoiriens, aux Africains, le goût du combat pour un avenir plus heureux et épanoui. Comment lutter quand on ne sait pas qu’une voie meilleure est possible ? LIDER s’engage à réveiller l’esprit militant et à l’ouvrir sur l’autre et sur le monde sans appréhension, sans peur et sans haine.
L’autre mission, non moins importante de ce parti politique sera de surveiller l’action du gouvernement en place pour dénoncer les dérives de manière à protéger les Ivoiriens. La démocratie ne se limite pas à glisser un bulletin dans l’urne, elle repose sur un contrôle permanent de l’action des dirigeants. L’opposition n’a pas pour mission de rester assise à pleurnicher, à se morfondre dans le nombrilisme et à se plaindre pendant cinq ans. Elle doit être proactive, décomplexée et constructive pour le bien-être des Ivoiriens.
C’est pour faire avancer ces idées auxquelles je crois fermement que j’ai posément pris la décision irrévocable de partir du FPI.
Empli d’une ferme confiance, j’appelle toutes les bonnes volontés qui partagent ces valeurs et ces convictions à apporter leur soutien, leur engagement, leur courage et leur honneur à LIDER pour qu’ensemble, nous osions conduire la Côte d’Ivoire sur la voie audacieuse de la liberté, du progrès et de la réussite individuelle et nationale.
Prof. Mamadou KOULIBALY
Fait à Abidjan, le 11 juillet 2011
EXCLUSIF –
14.53 GMT
Dans une déclaration lue en 10 minutes ce lundi 11 juillet 2011, dans le hall de l’Assemblée Nationale de Côte-d’Ivoire, à Abidjan, le professeur Mamadou Koulibaly a fait deux importantes annonces. « Mon engagement au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI) étant allé jusqu’à l’épuisement de toutes les possibilités compatibles avec mes convictions, j’ai décidé d’y mettre un terme » C’est en ces termes que le professeur Koulibaly a annoncé à la presse réunie, sa décision de quitter le navire en eau tourmentée, le FPI. La deuxième information de taille donnée par le président Koulibaly concerne la naissance du parti politique Liberté et Démocratie pour la République (Lider), dont il est membre fondateur et Leader. M. Koulibaly n’a pas manqué de fustiger le refus de la direction du Front Populaire Ivoirien de tout changement. Ces deux informations passées, des copies de la déclaration ont été remises aux hommes de presse présents. Aucun échange n’a eu lieu avec la presse.
13.55 GMT
Branle-bas complet dans la famille politique de Laurent Gbagbo. Selon les informations de Connectionivoirienne.net, Mamadou Koulibaly a demissionné du FPI. L’annonce officielle de cette décision sera faite dans quelques minutes à l’Assemblée nationale. Mamadou Koulibaly occupait depuis la crise postélectorale, la présidence par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), fonction qu’il cumulait depuis le weekend dernier avec le poste de Secrétaire exécutif intérimaire du CNRD, Congrès National de la Résistance pour la Démocratie. Actuel président de l’Assemblée Nationale, Mamadou Koulibaly est aussi le numéro deux de l’État de Côte-d’Ivoire selon la constitution de 2000.
Plus d’infos de notre collègue à l’Assemblée Nationale suivront…
Gbansé Douadé Alexis | Connectionivoirienne.net
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