Il y a trois mois, l’arrestation de Laurent Gbagbo

Par RFI

Il y a trois mois jour pour jour, ce lundi 11 juillet 2011, Laurent Gbagbo était contraint de quitter le bunker de la résidence présidentielle où il résistait depuis trois mois face aux hommes d’Alassane Ouattara. Ce départ marque le début d’une nouvelle ère pour la Côte d’Ivoire, désormais dirigée par Alassane Ouattara.
Trois mois après la chute de Laurent Gbagbo, le président Ouattara a pris la mesure des chantiers qui l’attendent : reconstruction et réconciliation.

En mars, un programme présidentiel d’urgence de 45 milliards de F Cfa a été établi. Il porte sur les secteurs clé de l’économie et vise à la fois à relancer l’activité, les services administratifs, mais aussi à retrouver la cohésion sociale. Pour ce faire les bailleurs de fonds ont été approchés et ont promis de soutenir le nouveau président.

L’autre chantier concerne la sécurité et notamment la réorganisation des Forces de défense et de sécurité (FDS). Un casse-tête pour Alassane Ouattara : la méfiance demeure entre les ex-rebelles et les ex FDS.

Les réglements de comptes et les violences n’ont pas disparu. Alassane Ouattara a positionné ses hommes à la tête de l’armée et de la gendarmerie, tout en prenant soin de ne pas écarter totalement les cadres de l’ancien régime. La réconciliation est à ce prix. Elle est aussi au prix de la justice et de la transparence.

Si les dignitaires de l’ancien régime devront répondre de leurs actes, la communauté internationale attend aussi du nouveau président qu’il nettoie dans ses propres rangs. Les violences et les massacres commis à l’ouest impliquent des commandants de zones, proches du Premier ministre Guillaume Soro.

L’ère Gbagbo s’était ouverte sur le massacre de Yopougon, à Ouattara de faire en sorte que l’on n’associe pas sa présidence aux massacres de Duékoué.

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