Côte d’Ivoire – Les acteurs de la filière anacarde devront marquer une pause à leurs querelles interminables. Du moins, c’est la demande à leur adressée à eux par le ministre de l’agriculture, en attendant de corriger certains dysfonctionnements au sein de la filière. « Après des échanges riches en informations, j’en viens à la conclusion qu’il y a un problème organisationnel, de représentativité et de légitimité dans la filière. Or l’Etat, pour implémenter sa politique ne peut le faire qu’avec des organisations professionnelles fortes » a déclaré Coulibaly Sangafowa.
A la suite d’une rencontre houleuse, le jeudi dernier, avec producteurs, associations et coopératives du secteur, le ministre de l’Agriculture a annoncé un audit de la filière à travers l’Autorité de Régulation Coton-Anacarde (ARECA) et de l’Intercajou pour mettre fin au désordre qui règne dans la filière. « Que les dirigeants se mettent à la disposition des auditeurs » a-t-il indiqué.
S’agissant des prélèvements des redevances destinées à l’organe interprofessionnel, Coulibaly Sangafowa, a noté que l’Intercajou n’a pas compétence à instituer ces prélèvements. « C’est une parafiscalité. Même le ministère n’a pas ce pouvoir. Seul un décret présidentiel peut le faire » a fait savoir le ministre. En effet, l’Intercajou prélève 25 FCFA par kilo au titre de ces redevances. « Ce n’est pas juste. Sur la forme ce n’est pas acceptable et sur le montant, c’est exagéré » a fait remarqué le ministre. En attendant que la lumière soit faite sur la filière, il a souhaité que les organisations professionnelles cessent toutes actions à caractère conflictuel.
Sidibé Sogona
Le Patriote
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