«Personne ne peut remplacer Laurent Gbagbo en matière de démocratie en Côte d’Ivoire ». Je sais que cette phrase trouvera difficilement écho de modèle dans les milieux politiques opposés farouchement à l’ancien Président de la République. Pendant plus de 30 ans, la démocratie en Côte d’Ivoire a été le combat de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, le système démocratique de la Côte d’Ivoire, voulu par l’ancien Président de la République, a rempli sa mission fondamentale, qui consistait au renforcement de la liberté individuelle. Tout compte fait, les Ivoiriens parlent aujourd’hui, comme ils veulent. La presse ivoirienne est sans doute, l’une des plus libres d’Afrique. Elle dit tout… même ce qu’elle ne voit pas. Laurent Gbagbo a dépenalisé la presse ivoirienne, souvent très critique à certains comportements de l’ancien Président de la République. C’est bien de cette démocratie voulue par Laurent Gbagbo que les hommes politiques actuels ‘’s’inspirent’’, pour étaler leurs sentiments, parfois faits de sommations politiques. Il faut être honnête, cette liberté individuelle, ou politique, est le fruit parfait du combat de Laurent Gbagbo pour la démocratie, en Côte d’Ivoire : que celui qui a pu parler au Président Félix Houphouët-Boigny, de démocratie, lève le doigt… personne. De 1960 à 1990, tous les hommes politiques en Côte d’Ivoire ne défendaient que leur ‘’pain’’ ou privilèges, avec le concept, de classe sociale. Docteur en histoire contemporaine, Laurent Gbagbo reste l’opposant politique historique à Félix Houphouët-Boigny. Et l’ancien Président reste allègrement, le père de la démocratie en Côte d’Ivoire dans le cadre du combat avec son allié d’alors, dans le front républicain, le Rdr : le vote à 18 ans, la commission électorale indépendante, l’urne transparente, l’encre indélébile, le bulletin unique, la Commission électorale indépendante et le respect de la constitution, l’institution de contrôle de la démocratie. Pour Laurent Gbagbo, dont j’ai lu plusieurs ouvrages, la démocratie, ce n’est ni l’organisation de l’élection présidentielle, ni le multipartisme. Et aussi, la démocratie reste une leçon d’ouverture d’esprit. Mais pas forcément la vérité de la majorité. De 2000 à 2011, Laurent Gbagbo a ‘’travaillé’’ la politique, surtout en matière de mœurs démocratiques. Qu’on l’aime ou pas, Laurent Gbagbo a gagné en reconnaissance méritée, sa grande ouverture politique. Suivez-moi. De 2000 à 2011, à part Laurent Gbagbo, de l’ethnie bété, Président de la République, toutes les autres institutions républicaines, étaient dirigées par les responsables politiques du Nord de la Côte d’Ivoire : Koulibaly Mamadou, Président de l’Assemblée Nationale, Laurent Dona Fologo, du conseil économique et social, le grand chancelier Youssouf Koné… Et, même la direction du protocole d’Etat, était un originaire du Nord. Personne ne se souvient plus, de cet acte démocratique de Laurent Gbagbo, et de son inspiration d’humilité politique, à faire revenir en Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié et Ouattara Alassane de leur ‘’exil’’ en France, tous deux éloignés par un mandat d’arrêt international. Personne ne se souvient encore de cet acte hautement humanitaire de Laurent Gbagbo. Le plus gros succès de son métier politique, a été sa confrontation avec Félix Houphouët-Boigny, pour le fauteuil présidentiel. Et, lorsqu’on pose le regard, en ce mois d’octobre 1990, Félix Houphouët-Boigny était devenu ‘’démocrate’’, pour éviter à la Côte d’Ivoire, à l’époque, un désastre collectif politique. Pris au piège ? Pas du tout. Félix Houphouët-Boigny avait un respect pour l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, et une admiration pour son jeune adversaire politique, Laurent Gbagbo. Félix Houphouët-Boigny gagne l’élection en 1990… mais Laurent Gbagbo n’a pas perdu, pour avoir marqué des points pour la démocratie en Côte d’Ivoire. C’est cela la vérité du métier politique. Et, à l’analyse, aucune césure politique n’opposait Laurent Gbagbo à Félix Houphouët-Boigny. Il y avait tout simplement, une seule source qui séparait les deux hommes : la déontologie démocratique. Tout a été dit, écrit sur la Côte d’Ivoire, depuis 2000 à 2011. Pour le moment, les adversaires politiques de Laurent Gbagbo, focalisés à le traduire devant la cour pénale internationale de la Haye, ouvriront difficilement leur cœur, aux mérites de l’ancien Président de la République, Laurent Gbagbo.
Par Ben Ismaël
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