Carnet noir – Hommage à Yves Lambelin

Ils étaient plus d’une centaine, hier, dans la salle paroissiale de Saurat, pour rendre un dernier hommage à Yves Lambelin, assassiné début avril à Abidjan.

« Un petit marcheur blanc dans la grande Afrique Noire », « un homme de devoir et de morale », « un aventurier passionné des sommets de l’esprit humain, dévoué à son travail d’industriel », « un amoureux de son pays d’adoption », la Côte d’Ivoire.

Hier, les éloges ont été nombreux, à la salle paroissiale Saint-André, à Saurat, village d’où la famille maternelle d’Yves Lambelin (agro-industriel) est originaire. Cette cérémonie, c’était aussi la possibilité pour tout un village, par la voix de son maire, de se joindre à la peine de la famille. « J’ai le souvenir d’un petit garçon assis sur un banc de pierre sur la place du village. Je retiens de lui son courage et son dévouement », dira Anne-Marie Basseras, maire de Saurat.

Hommage poignant et juste, sur fond de musique classique et africaine, rendu par ses frères et sœur, ses nièces, ses amis, à un homme, Yves Lambelin, président du groupe SIFCA, assassiné le 4 avril dernier, à Abidjan, par un groupe armé (voir notre édition du 1er juillet).

L’occasion pour les proches d’exprimer leur reconnaissance, leur estime et leur peine.

Dans ces circonstances douloureuses, point de rancune mais bien la volonté de faire passer « un message de pardon et d’amour à l’aube d’une Afrique qui se construit », confie l’un des proches d’Yves Lambelin.

Et Véronique Castro, représentant le préfet de l’Ariège, de poursuivre : « La France n’oubliera pas cet homme exemplaire, trop vite disparu, cet homme de courage qui n’a jamais renoncé. Il est un exemple qui mérite d’être proposé à tous ceux qui auront la même vocation et le même dévouement que lui ».

C’est dans l’intimité que les cendres d’Yves Lambelin ont été déposées dans la concession familiale de Saurat.

Par Chloé Delbès

ladepeche.fr

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