Grognes dans l’armée / Paul Koffi réagit :
La fin des « haut les cœurs » marque la fin de la guerre
Avant le grand oral gouvernemental, le ministre délégué à la Défense était l’invité du journal télévisé de 20 heures, du lundi 4 Juillet. Face à nos confrères, Paul Koffi est revenu sur les questions sécuritaires, la tenue treillis, la suspension des « haut les cœurs » et bien d’autres.
Le ministre Paul Koffi, a d’entrée de jeu, relevé que la situation sécuritaire avait beaucoup évolué face « aux dispositions pratiques» mises en place depuis le séminaire de Bassam. « Nous avons autorisé 33 barrages qui sont à ce jour respectés », a-t-il dit. A Abidjan, des efforts sont faits et il y a une amélioration de la situation depuis l’opération lancée sur l’ensemble du territoire. Concernant le volet de la cohabitation au sein des forces républicaines, pour le ministre, cela ne devrait pas poser de problèmes, car la cohabitation a été rendue possible depuis l’accord politique de Ouaga (APO), qui stipulait qu’il y aurait une seule armée. Le ministre a tenu à rassurer que les FRCI comprennent bien les forces militaires (eau, air et terre), de même que la gendarmerie et bien sûr, les ex-FAFN. La douane et les eaux et forêts bien que militarisés sont des administrateurs, et ne font donc pas partie des FRCI, a-t-il soutenu. Il a tenu à souligner que les évènements de Yopougon (affrontements entre gendarmes et ex-FAFN), étaient « un incident malheureux et mineur », vite circonscrit du reste. Quant à la prolifération d’hommes en tenue militaire dans la ville, le ministre a souligné que ce fait était dû à la période de crise que nous avons traversée. « Les tenues arrivent et d’autres arriveront » afin de différencier les militaires. Mais, « que les agents viennent au travail et disent les nouvelles tenues qu’ils voudraient », dira-t-il. «Pourquoi payer des primes de guerre alors que la guerre est finie ?», s’est interrogé le ministre, pour justifier la suspension «des hauts les cœurs». De plus, il n’y a aucun élément administratif qui prouve que ces primes ont été intégrées aux salaires. En plus des frustrations que cela pourrait provoquer parmi les ex-FAFN qui ne les perçoivent pas, elles reviennent à 2,2 milliards par mois à l’Etat, a-t-il conclu.
Franck
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