L’élimination regrettable des cadets Ivoiriens par les bleuets français stresse encore les Ivoiriens. La Côte d’Ivoire, toute entière, s’était subitement mise à rêver d’un exploit de ces moins de 17 ans qui ont ébloui la planète foot par leur lèche et leur aisance technique. Avec de tels gamins, on pouvait réellement rêver d’au moins un podium si ce n’était le trophée mondial. Mais voilà ! Le cours des événements a montré que l’espoir ne pouvait franchir le cap des huitièmes de finales. Et pourtant, à voir jouer ces bébés Eléphants, la France, le Brésil et l’Australie étaient largement à leur portée. Ils avaient tout (technique, physique et audace) pour aller sur le toit du monde. Il ne leur manquait qu’une seule chose. Un bon coaching. Et c’est ce que devait leur apporter Alain Gouaméné. Mais à ce niveau, l’ancien portier des Eléphants a étalé ses limites. Sur les quatre rencontres (une victoire, un nul et deux défaites), les Eléphanteaux ont pêché par manque de maitrise tactique. Le fort pressing imposé en première période ne se poursuit jamais en seconde mi-temps. Ce qui donne très souvent la possibilité à l’adversaire d’asseoir son jeu et de prendre le dessus dans l’entre-jeu. Avant-hier encore, Gouaméné s’est fourvoyé. Après le second but ivoirien, il aurait dû réorienter son jeu et le durcir. Surtout au niveau du milieu de terrain. Mais non ! Gouaméné maintient le même schéma et les enfants courent dans tous les sens. Résultat, ils sont épuisés et laissent des boulevards aux adversaires. Le deuxième pêché de Gouaméné face à la France se trouve dans l’utilisation de Coulibaly Souleymane. Très attendu, ce dernier a été, dès le coup d’envoi, pris en individuel. Un marquage strict qui n’offrait des ballons à Coulibaly que lorsqu’il était dos au but. C’est en ce moment que Gouaméné doit intervenir. Il aurait dû le faire décrocher et axer son jeu offensif sur les côtés où Diarrassouba faisait des misères. Mais l’homme à la casquette est resté scotché sur son banc. Laissant son adjoint seul donner de la voix. Finalement, le milieu de terrain ivoirien, épuisé, ne pouvait plus contenir les français qui n’ont pas boudé leur plaisir. Aidés par un penalty qui n’en est pas un, les Bleuets s’imposent finalement 3-2 et éliminent, avec la complicité d’Alain Gouaméné, la Côte d’Ivoire. Comme on le constate au fil des années, l’ancien portier des Eléphants a du mal à prouver ses qualités de bon entraineur. Malgré la confiance que Jacques Anouma place en lui, l’homme ne fait rien pour la mériter et pour faire taire ses détracteurs qui pensent qu’il n’a pas le niveau. Alain avait de l’or entre ses mains et il l’a malheureusement transformé en cuivre. Quel gâchis !
Koné Lassiné
Le Patriote
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